France et ONU : deux conceptions de la décolonisation des îles océaniennes peu conciliables et que le temps ne rapproche pas

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2018

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Jean Regnault, « France et ONU : deux conceptions de la décolonisation des îles océaniennes peu conciliables et que le temps ne rapproche pas », Outre-Mers, ID : 10670/1.4be018...


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Résumé En Fr

The UN Charter was signed on 26 June 1945. The USA and the Soviet Union both wanted the abolition of colonies. France, which owed much to her colonies for joining the Free French in the fight against Nazi occupation, decided in Brazzaville to undertake reforms but excluded the type of autonomy intended by the spirit of the Charter. France signed the UN Charter, even so the Constitution it adopted a year later contained certain chapters that were in conflict with the UN Charter. France managed the contradictions by explaining that the same Charter did not allow the UN to interfere in the internal affairs of a nation. This French stand became more complicated when the UN estimated that it was up to her to decide whether a Territory was autonomous or not, explaining that colonization legacies could threaten international peace and security. In fact, this constitutes a conflict between French national law and the international law voted by the UN General Assembly.

La Charte de l’ONU a été signée le 26 juin 1945. Américains et Soviétiques souhaitaient la disparition des colonies. La France qui devait tant aux ralliements de celles qu’elle possédait, décida à Brazzaville d’engager des réformes excluant cependant l’autonomie au sens où la Charte l’entendait. La France ratifia la Charte bien que la Constitution adoptée un an plus tard contînt des dispositions qui ne la respectaient pas sur certains points. La France géra les contradictions parce que la Charte elle-même ne permettait pas à l’ONU de s’immiscer dans les affaires intérieures d’un État. Ce fut plus complexe quand l’ONU estima qu’il lui appartenait de déterminer si un territoire était autonome ou non car les séquelles de la colonisation menaceraient la paix et la sûreté internationale. En fait, il s’agit d’un affrontement entre le droit interne français et le droit international produit par l’ONU. Tandis que la France pensait clos le problème de la décolonisation, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française lui rappelèrent ce différend juridique.

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