2 février 2018
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Paul Volsik, « The «Inhumanity» of Modernism? », Presses Sorbonne Nouvelle, ID : 10670/1.4boxb1
Cet article part d’un constat : le mot « inhumain », au sens de ce qui va à l’encontre des besoins, des goûts et de la « nature » de l’homme, est couramment appliqué à l’architecture moderniste (le style international de 1910 à 1965), notamment aux grands ensembles du modernisme tardif. Ce jugement est porté autant par ceux qui y habitent que par les théoriciens et praticiens post-modernistes. Prenant comme points de repère certains aspects des travaux de Le Corbusier, et comme « repoussoir » un poème de W. B. Yeats (« The Lake Isle of Innisfree »), l’article tente de cerner cet usage notamment à travers l’exemple d’une cité anglaise (le « Park Hill Estate » à Sheffield) et de réfléchir aux problèmes de la « lecture » en proposant des analogies possibles entre le désarroi si souvent ressenti devant l’architecture moderniste et celui de bien des lecteurs de la poésie « Modernist ».