Employability in Higher Education : origins and effects in Europe, France and Czech Republic L’exigence de professionnalisation à l’université : émergence, réceptions et effets en Europe, en France et en République tchèque En Fr

Résumé En Fr

This PhD thesis studies the rise of the imperative of professionalization in universities since the 2000s. Professionalization is understood as a public policy seeking to adapt university curriculum and training to the job market. But it is also a diffused “demand” that must be socially and historically situated. A multi-located field research protocol first documents and explains the rise of professionalization in French, Czech and European higher education policy. It then explores an emerging economic sector focused on career counselling services. The reception and effects of professionalization are finally analysed by an ethnographic research located in four Philosophy departments. Philosophy is seen as an extreme case of a discipline renowned for its conception of "disinterested" knowledge, theoretically the most resistant to the professionalization imperative.

Cette thèse étudie la montée en puissance de la professionnalisation à l’université durant les années 2000. Elle définit la professionnalisation comme une politique publique qui vise à adapter les études universitaires au marché de l’emploi mais aussi comme une « exigence » qu’il faut situer socialement et historiquement. Pour cela, une enquête multi-située interroge d’abord l’essor de la professionnalisation dans la politique universitaire française, tchèque et européenne. Elle explore ensuite un secteur économique émergent centré sur les services du conseil d’orientation professionnelle. Les réceptions et effets de la professionnalisation sont analysés par une enquête ethnographique auprès d’étudiants et enseignants dans quatre facultés de philosophie. La philosophie est envisagée comme un cas « limite », une discipline réputée pour sa conception du savoir désintéressé, a priori éloignée de l’exigence de professionnalisation.