2023
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Michel Dabas et al., « Le défi pour les archéologues d'utiliser la géophysique dans le domaine urbain.: Les méthodes non-intrusives pour la recherche de grandes surfaces en urbain », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.32028/9781803274461
La prospection géophysique, même si elle est désormais utilisée couramment pour gérer les questions de patrimoine culturel en zones ouvertes, souffre dans un environnement actuellement urbanisé de diverses difficultés qui rendent son utilisation non triviale. Un certain nombre de contraintes en milieu urbain sont généralement bien connues : présence de vibrations mécaniques, de bruit électromagnétique, présence d'infrastructures, de mobilier, de piétons, de voitures en surface, présence de services modernes souterrains (eau, gaz, électricité, fibres, etc. .), et bien évidemment, présence de structures aériennes qui ont tendance à fragmenter en petits morceaux les zones mesurables. D'autres, comme la très grande hétérogénéité du sous-sol (gravats et stratigraphie multiphasée très complexe) restent le plus grand défi pour les géophysiciens et in fine pour les archéologues lors du processus d'interprétation. Les très bons résultats obtenus sur des villes romaines abandonnées par exemple sont dus à la conjonction de faits rarement rencontrés dans les centres-villes actuels : faible profondeur des ouvrages (< 1 m) ; existence d'une phase de destruction qui a déblayé les décombres et rendu les murs apparents ou leur contrepartie négative ; existence d'une seule phase de construction du tracé urbain. La situation des villes d’aujourd’hui est plus proche de celle des « tell » des pays du Moyen-Orient.Si les premières prospections archéo-géophysiques dans les villes furent très « ponctuelles » et se limitèrent souvent à l'étude d'édifices religieux ou de parcs, ces dernières années l'apparition de nouvelles méthodes comme la méthode électrostatique (appelée aussi CCR – Capacitively Coupled Resistivity) ou Les radars motorisés au sol (GPR) permettent d'investiguer de très vastes zones. Deux exemples sont développés : la recherche menée à Alexandrie il y a vingt-cinq ans et une plus récente, non encore publiée, réalisée en 2018-2019 à Bruxelles.