1 janvier 2009
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Gabriel Gohau, « Darwin géologue : entre Lyell et Humboldt », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10670/1.4c88bq
À son retour du voyage sur le Beagle, Darwin prépara le compte rendu de ses observations géologiques, lesquelles composent la thèse suivante. Tandis que les terrasses superposées prouvent l'élévation graduelle de la côte, inversement les îles coralliennes témoignent d'un abaissement du plancher océanique. Ainsi Darwin conforta-t-il la thèse de Lyell, nommée uniformitarienne ou " steady state theory ". Quant à la présence de blocs erratiques dans les plaines, elle ne prouve pas, pour Darwin et Lyell l'existence de forces qui n'existent plus : ils les supposent venus des icebergs véhiculés par la mer. Pourtant, la formation des montagnes demeure difficile à expliquer par des causes actuelles. Lyell découvre le soulèvement du continent scandinave. Mais celui-ci est une épirogenèse, alors que les montagnes se forment par une orogenèse comprenant soulèvement et plissement. Darwin fut plus attentif au soulèvement qu'au plissement. Néanmoins, il vit dans la Cordillère des couches renversées par l'injection de roches qui montraient des périodes de violence, qui le rendaient proche des théories plutoniques de Buch et Humboldt.