12 juin 2023
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Finn Amby et al., « Categorizing clients with disabilities », Alter, ID : 10670/1.4d3e3c
Depuis plus de deux décennies, les gouvernements scandinaves expriment leur volonté d’augmenter le taux d’emploi des personnes handicapées. Malgré la réaffirmation ininterrompue de cette volonté politique, ce taux est resté jusqu’à ce jour nettement inférieur à celui des personnes non handicapées. Les centres municipaux pour l’emploi – et, par conséquent, les travailleurs sociaux qui y œuvrent – disposent d’une grande latitude pour classer les clients présentant des déficiences permanentes susceptibles d’entraîner un handicap dans la recherche d’un emploi. Jusqu’à maintenant, les recherches se sont principalement concentrées sur le processus de classification des déficiences des personnes en recherche d’emploi. Par contraste, cette étude explore le processus par lequel les personnes souffrant de handicaps permanents sont catégorisées dans les centres d’emploi danois lors de leurs premières interactions avec les travailleurs sociaux. Les résultats d’un sondage (n=69) et d’entretiens qualitatifs (n=9) montrent un très faible degré de catégorisation formelle ainsi qu’un manque d’attention portée aux problématiques du handicap et de l’accès à l’emploi. Toutefois, ce manque d’attention ne signifie pas qu’aucune classification n’est effectuée, car les travailleurs sociaux utilisent des catégories issues de catégories politiques ou sociales adjacentes comme le système d’emploi flexible. L’une des conséquences de cette absence de classification pourrait être que les agences pour l’emploi n’identifient pas les défaillances des chômeurs, ce qui réduit la possibilité de les aider. Toutefois, un niveau de classification plus élevé comporte également des inconvénients tels que la stigmatisation.