Enquête sur les parcours des professeurs de philosophie en sciences de l’éducation (1968-1979) – Du ciel des idées à l’étude des pratiques éducatives

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2017

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Gaspard Fontbonne, « Enquête sur les parcours des professeurs de philosophie en sciences de l’éducation (1968-1979) – Du ciel des idées à l’étude des pratiques éducatives », Les Sciences de l'éducation - Pour l'Ère nouvelle, ID : 10670/1.4d89y4


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Au cours des années 70, les sciences de l’éducation ont, malgré une implantation récente au sein de l’espace intellectuel, constitué le premier secteur de reconversion intellectuelle pour les lauréats des concours de l’enseignement en philosophie (agrégation et capes). Cette situation, qui s’explique, entre autres, par le recrutement d’un nombre important de jeunes professeurs en Écoles Normales d’instituteurs pour assurer des enseignements de « psycho-pédagogie », avait quelques aspects paradoxaux. On pouvait en effet s’étonner de voir les philosophes d’une génération marquée par les progrès de disciplines comme la sociologie ou l’anthropologie auxquels s’ajoutait l’implantation de la pensée « structuraliste » et de la psychanalyse dans l’air du temps, s’investir majoritairement dans une discipline jeune et relativement modeste. On voudrait montrer, ici, que cette situation était liée aux divers degrés d’identification possibles à une même discipline et de mise à distance d’une formation philosophique de base. Si certains ont en effet rompu avec cette dernière pour s’investir dans l’étude d’objets empiriques comme les pratiques pédagogiques ou l’histoire de l’éducation, d’autres sont devenus, dans la continuité de leur première formation, « philosophes de l’éducation ».

Although they were relatively new in the French intellectual landscape, education sciences turned out to be a major field of intellectual (re)conversion for graduates in philosophy, holders of the CAPES or Agrégation (French post-graduate teaching certificate). This somewhat paradoxical situation stemmed partly from the extensive recruitment of young philosophy graduates to teach “psycho-pedagogy” in Ecoles Normales d’Instituteurs (fr. teachers’ training college). These graduates belonged to a generation that was largely influenced by the recent developments in sociology and anthropology, to which were added the prevailing “structuralist” thought as well as an interest for psychoanalysis. This relatively new and modest academic discipline has now been overwhelmingly invested. This article aims at delving into the origins of this situation from diverse possible degrees of identification with a discipline, and a tendency to drift from basic philosophical trainings. Some of these graduates broke away from philosophy and began focusing more on the study of empirical objects such as pedagogical practices or the history of education. Some others followed the course of their studies and became philosophers specialized in educational matters.

En el curso de los años 70, a pesar de su ingreso reciente en el espacio intelectual, las ciencias de la educación constituyeron el primer sector de reconversión intelectual para los candidatos aprobados de los concursos para la enseñanza de filosofía (incluidos el Capes y agregación ≈nivel más elevado en materia de enseñanza en Francia). Esto se debe, entre otras cosas, al reclutamiento de una cantidad importante de jóvenes profesores en la Escuelas Normales de Profesorado para la enseñanza de “psicopedagogía”; pero esto demuestra paradojas peculiares. Por consiguiente, cabe sorprenderse de que los filósofos que pertenecían a una generación en la que se producían grandes avances en disciplinas como la sociología o la antropología, a las que se añadía la instalación de un pensamiento “estructuralista” y del psicoanálisis que prevalecían entonces, se dedicaban a una disciplina relativamente nueva y modesta. En este artículo, queremos mostrar que esta situación estaba relacionada con la posibilidad de identificarse, con varios niveles de intensidad, a una misma disciplina, distanciándose de una formación filosófica inicial. Así pues, algunos filósofos de esta época rompieron con esa formación inicial para dedicarse al estudio de objetos empíricos, como las practicas pedagógicas o la historia de la educación, pero otros continuaron su primera formación, y se tornaron “filósofos de la educación”.

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