‘More/Less Than Meets the Eye’ : le regard dans les oeuvres de William Faulkner, Flannery O’Connor et Eudora Welty

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11 octobre 2019

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Eva Gourdoux, « ‘More/Less Than Meets the Eye’ : le regard dans les oeuvres de William Faulkner, Flannery O’Connor et Eudora Welty », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.4e0tit


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« Frame, proportion, perspective, the values of light and shade, all are determined by the distance of the observing eye » (Welty, 21). Dans One Writer's Beginnings (1984), Eudora Welty revient sur ses débuts dans le journalisme et son rapport à la photographie. Elle souligne l'importance de la distance dans la genèse du processus créatif, tant dans l'écriture de nouvelles qu'en photographie : il s'agit, selon elle, de porter un regard suffisamment distant pour mieux comprendre les événements, car c'est cette même distance qui façonne l'objet observé.Cette distance du regard prend tout son sens lorsqu'on l'applique au statut des personnages reclus qui peuplent ses nouvelles. « The observing eye, » l'oeil observateur du narrateur ou du personnage subit alors une distance imposée, son regard souvent bloqué par les murs impénétrables qui entourent les reclus. Lorsque ces murs se transforment en simples voiles invisibles et que le reclus se joint à la foule, la distance perdure, accompagne voire poursuit ces personnages isolés qui se coupent volontairement du regard d'autrui ou le cherchent désespérément.Dans les œuvres de William Faulkner, Flannery O'Connor et Eudora Welty, la question du regard dans l'étude du personnage reclus semble nécessairement inclure une distance, qu'elle soit littérale ou métaphorique. Dès le départ se pose le problème de la visibilité du reclus : perché dans sa tour d'ivoire chez Faulkner, caché par une végétation luxuriante aux allures de jungle tropicale chez Welty ou encore totalement enclavé dans la campagne chez O'Connor, le reclus est souvent invisible, rejeté aux marges de la société. Cette distance, cette imperméabilité au regard peut donc en faire le sujet de fantasmes, de rumeurs sous l'oeil quasi voyeuriste de la communauté. De l'autre côté, entre les murs, le regard du personnage observé semble affecté par l'isolement : la réclusion peut apporter une clairvoyance paradoxale, comme une vision étriquée du monde. Le reclus peut ainsi occuper une position métafictionnelle, et se faire miroir du regard parfois ironique de l'auteur. Cette communication s'efforce donc, par le biais d'une analyse stylistique et narratologique, de traiter du rapport entre personnages reclus et regard afin de dessiner les contours de « l'oeil observateur » des différents narrateurs.

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