Des objets porteurs d'une histoire des contacts

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Émilie Salaberry, « Des objets porteurs d'une histoire des contacts », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.4e245f...


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Résumé Fr

Selon Abdoulaye Bara Diop, ancien directeur de l’Institut Fondamental d’Afrique Noire, les premières pièces de la collection du musée d’art africain de Dakar furent enregistrées en 19411. Le projet faisait suite à la création, en 1936, de l’Institut Français d’Afrique Noire qui lui-même émanerait de l’exposition coloniale de Vincennes de 19312. A partir de 1938, le projet de musée de Dakar est dirigé par Théodore Monod, assistant au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris. Dans le courant des années 1940-50, l’institution ne cesse de se développer et ses collections se densifient au rythme de collectes à travers l’Afrique de l’Ouest. La collection d’arts africains du musée d’Angoulême est, quant à elle, légèrement antérieure. Cette dernière tire son origine du legs d’un notable charentais dénommé Jules Lhomme. 3243 œuvres arrivèrent au musée en 1934. Parmi ces objets acquis entre la fin du 19ème siècle et le début du 20ème siècle, ceux venant d’Afrique représentent près de 75% des fonds. Dès 1935, cette collection fut entièrement exposée, marquant un véritable tournant dans l’histoire du musée. Ces deux collections ont donc été constituées durant la période coloniale française et témoignent de processus différents : si elles sont caractérisées par le fait qu’elles réunissent des objets appartenant à différentes civilisations du continent, l’une est le fruit de collectes scientifiques tandis que l’autre, pour son fonds ancien, témoigne davantage des circuits marchands générés par la puissance coloniale autour des objets d’art. Elles répondent toutefois à des critères communs de sélection des pièces, et, de ce fait, présentent un grand nombre d’objets de même nature (masques, armes, céramiques et vanneries, pièces textiles) et de provenances géographiques identiques (les frontières de l’ancienne Afrique occidentale française principalement).Cet article se propose d’appréhender certains objets communs aux deux fonds qui témoignent de phénomènes de migrations de formes, d’esthétiques et d’usages en Afrique de l’Ouest. Je souhaite à travers quelques exemples mettre en évidence la notion de mobilité comme une donnée intrinsèque aux patrimoines artistiques africains.

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