À la rencontre d’un bloc erratique : la conceptualisation linguistique de Kummakivi « La pierre étrange »

Fiche du document

Auteur
Date

21 juin 2021

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes


Sujets proches Fr

pierre

Citer ce document

Rea Peltola, « À la rencontre d’un bloc erratique : la conceptualisation linguistique de Kummakivi « La pierre étrange » », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.4evx2r


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

Située à Ruokolahti, au sud-est de la Finlande, Kummakivi (« La pierre étrange ») est un bloc erratique de grande taille (env. 7 m x 4 m x 5 m) qui s’est posé sur un petit rocher lisse et convexe au moment de la fonte de la calotte glaciaire, il y a environ 11 500 ans. La surface de contact entre les deux est tellement réduite (env. 0.5 m2) que Kummakivi semble susceptible de perdre son équilibre et de tomber de son socle au moindre toucher. La position et les dimensions physiques atypiques de la pierre, ainsi que sa situation solitaire au milieu d’une forêt de pins, invitent celui qui l’observe à lui accorder un haut degré d’individualité et à établir une relation personnelle avec elle.En analysant des textes tirés de la presse, des blogues et des sites d’information de randonneurs, j’explorerai la conceptualisation linguistique de Kummakivi. S’appuyant sur le cadre théorique de la linguistique cognitive et des études biosémiotiques, la communication se concentrera sur des expressions de modalité, d’actionnalite et de relations spatiales, ainsi que les rôles sémantiques occupés par les éléments linguistiques référant à Kummakivi. La pierre apparaît comme agentive et dynamique, propriétés typiquement associées avec les êtres animés. Kummakivi peut prendre la position d’une entité pour qui les événements dans le monde importent, p. ex. celle du bénéficiaire. Sur un plan individuel, la relation entre le sujet humain et Kummakivi est envisagée comme porteuse de sens (von Uexküll 1980/2011), et la pierre, parmi les éléments de la forêt qui l’entourent, apparaît comme participant à un réseau sémiotique qui va au-delà de la construction humaine de sens (Kohn 2013).L’expérience personnelle de la rencontre s’entrelace avec unrécit environnemental collectif (voir Stibbe 2015). Ce récit partagé prend une dimension nationale lorsque Kummakivi est envisagée comme une partie de la nature finlandaise ou qu’elleest associée avec une continuité de la nation en référant parexemple à « nos ancêtres » ou aux « premiers habitants de laFinlande ».

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en