15 novembre 2018
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Youssou Sarr, « INDUSTRIE TOURISTIQUE ET DEVELOPPEMENT DURABLE DANS LA COMMUNE DE SAINT-LOUIS », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.4f84ja
La présente recherche pour une thèse repose sur une question : le tourisme peut-il être facteur de développement durable dans la Commune de Saint-Louis ? Autrement dit, les retombées économiques, sociales et environnementales de l’industrie du tourisme permettent elles une croissance durable dans la localité de Saint-Louis ? Le Sénégal, à l’instar des autres pays de l’Afrique de l’Ouest, avait fait du tourisme une option prioritaire dès le premier plan quinquennal en 1969. Un tourisme balnéaire fut ainsi promu dans différentes régions du littoral comme Dakar, la Petite Côte, les îles du Saloum, la Basse Casamance et la vallée du fleuve avec comme zone de référence l’île tricentenaire de Saint-Louis. Saint-Louis, « petite ville sympathique » pour reprendre l’expression d’une touriste française a très tôt attiré l’attention de toutes les personnes en quête de plaisance. Située entre océans, fleuves, continent et vallées, la destination a été une belle promesse de développement touristique. Elle a un agenda culturel riche avec des évènements phares comme le festival de jazz, le fanal, le 15août, les deux rakkas, les régates. Son cadre physique offre des atouts considérables avec son plan d’eau unique qu’est la rencontre du fleuve et de la mer, une riche faune et une authentique flore à travers les parcs de Djouj et la réserve de Gueumbeul. Cependant, après une décennie d’investissement et d’activités, les résultats des pratiques touristiques ont été une désillusion. Le secteur peine à y décoller véritablement. Les raisons de ce retard ou échec sont multiples : absence de politique touristique adaptée au contexte, un manque de vision, des insuffisances en termes d’infrastructures et d’établissements, de préparation et d’implication des populations locales, un faible réseautage. Toutes ces défaillances que nous venons de citer font que cette industrie n’arrive pas à assurer un développement durable à Saint-Louis. Un autre aspect à préciser - position forte de cette thèse - est que le tourisme ne peut-être facteur de développement durable sans une croissance préalable des autres domaines que sont l’agriculture, la pêche, les mines ect. L’industrie touristique ne peut être simplement qu’un agent qui assure le marketing des autres secteurs classiques de développement.