The glare of Marrakech; reverberation of a touristic destination Les éblouissements de Marrakech, réverbération d’une ville touristique En Fr

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2020

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Romeo Carabelli et al., « Les éblouissements de Marrakech, réverbération d’une ville touristique », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.4g518w


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Résumé En Fr

Marrakech is represented by a standard iconography, something that is almost a kind of "super-logo". This frame comes from the colonial assignment for this city: a climate and holiday resort. Its essential characters compose a device combining the ochre colour, the climate, and the town’s history. The translation into effective images of this triptych are the city walls, the Koutoubia, the Menara, the Atlas, the palm grove, the medina’s small alleyway and the Jemaa El-Fna square. Watching the nowadays condition, we discriminate three kinds of images presented by thetravel literature and the tourism marketing. A first mould is the heritage view of the Marrakesh’ topos coming from the colonial model. It is still the nucleus of the communication focusing international tourism; even if it includes now some innovations as original catalyst sites, such as the riads guest houses, linked to their townscape. The second mould is the synthesis hub of Marrakesh: the Jemaa El-Fna square. The square is the symbolic and gravity centre of whole urban region, both for the twofold Unesco heritage labels and for the tourist attractiveness. Finally, the thirdmould is a set of different kind of images taking the shape of an icon associates to the tourist destination. This one is not an image stricto sensu, but a mark that appears in the images: water. Marrakesh becomes a "city of water" (swimming pools, water parks, green spaces, golf courses, etc.). Explicit or suggestive, water catalyses the new, unambiguous or kaleidoscopic images of the Marrakech market. Water is perhaps a way to reintroduce the colonial meaning of wintering; it is overall a new element, by its abundance and its contemporary declination, which insinuate it into the rich attractive device for up-to-date concept of a touristic land of plenty. It is the sense of questioning the tangle of those propositions, their exclusive or cumulative character, their argumentation rules. It is also the sense of analysing these images, plausibly expressing several narratives and participating in the production in canon of a composite narrative.

Marrakech est représentée par une iconographie établie, presque de l’ordre d’un « super logo ». Cette trame découle des choix coloniaux d’orientation de la ville en station climatique et de villégiature ; ses fondamentaux composent un dispositif conjuguant la couleur ocre, le climat, et l’histoire de la cité. La traduction en images de ce triptyque est incarnée par les remparts, la Koutoubia, la Ménara, l’Atlas, la palmeraie, les ruelles de la médina et la place Jemaa El-Fna. Si l’on s’attache à la situation actuelle, l’on distingue trois types d’images véhiculées par la littérature associée au voyage et par la communication du marketing touristique. Une première matrice est celle établie depuis le modèle colonial, représentant la vue patrimoniale du topos de Marrakech, qui reste la clé de la communication visant le tourisme international, tout en incluant des innovations collatérales, notamment des lieuxvecteurs inédits, tels les riads maisons d’hôtes, articulés au paysage de référence. La deuxième mouture est celle du noyau de synthèse de Marrakech, la place Jemaa El-Fna, centre de gravité et symbole, tant pour l’attestation patrimoniale, doublement labellisée, que pour l’attractivité touristique, de même que pour l’urbanité de la cité. Enfin, la troisième somme d’images, de nature différente, a pris la forme d’une icône associée à la destination. Il ne s’agit pas d’une image stricto sensu, mais d’un signe qui apparaît dans les images : l’eau. Marrakech devient une « ville d’eau » (piscines, parcs aquatiques, espaces verdoyants, golfs, etc). L’eau, explicite ou suggestive, catalyse les nouvelles images, univoques ou kaléidoscopiques, du marché Marrakech. Elle est peut-être un élément ré-interprétatif de l’hivernage colonial, mais elle est surtout un élément nouveau, par son abondance et ses déclinaisons contemporaines, qui l’insinuent dans le dispositif attractif combinatoire d’un idéal contemporain de pays de cocagne touristique. Il s’agit dès lors de sonder l’écheveau de ces propositions, leur caractère exclusif ou cumulatif, leurs régimes d’argumentation, et d’analyser ces images, exprimant plausiblement une pluralité de récits, participant de laproduction en canon d’une narration composite.

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