Le mariage des paysans angevins au xviiie siècle. Le choix du conjoint

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2024

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Brigitte Maillard, « Le mariage des paysans angevins au xviiie siècle. Le choix du conjoint », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, ID : 10670/1.4idwtl


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Les pratiques du mariage dans le monde paysan sous l’Ancien Régime sont mal connues faute de témoignages directs des paysans à propos d’un acte essentiel dans leur existence, le mariage, qui est à la fois un sacrement et un contrat civil. À ce titre il est étroitement encadré par le droit civil mais surtout par la législation ecclésiastique ; ont été peu à peu fixées les conditions légales de l’union, dont en particulier différents « empêchements », comme celui du mariage entre cousins jusqu’au 4e degré. La justice épiscopale dispose toutefois du pouvoir d’accorder des exemptions. Après réception d’une demande de dispense de consanguinité, l’évêque désigne, parmi les curés du voisinage des requérants, un enquêteur qui doit interroger les parties sur les raisons de leur demande et les buts de l’union, puis rédiger un procès-verbal qui présente la généalogie des demandeurs et expose les motifs de la requête.Les archives de l’officialité du diocèse d’Angers renferment treize liasses contenant plusieurs centaines de demandes de dispense de consanguinité formulées entre 1733 et 1771. Elles permettent de retrouver des pratiques matrimoniales qui ont déjà été en partie décrites pour d’autres régions mais aussi de faire apparaître, d’une part, les conséquences de l’existence en Anjou d’un droit coutumier favorable à la liberté des jeunes, en particulier les femmes, et, d’autre part, les usages matrimoniaux propres aux paysans les plus aisés, les métayers, qui en usent pour protéger leur statut social.

Little information is available concerning marriage amoung paysants in the Ancient regime because they did not leave any directe testimony about this major moment in their lives. Marriage was both a religious sacrament and a civil contract and was strictly defined and above all by ecclesiastical authorities, determining in particular the impediment to and the legal conditions of union. One of these impediments was that marriage between fourth cousins was trictly prohibited. Neverthelesse, ecclesiastical law allowed bishops to grant exemptions. Having receiver a plea for a consanguinity exemption, a bishop would appoint a parish priest who would question the couple as to the reasons for their plea and the goals of their marriage. He would then write a repoert tracing the genealogical tree of the petitioners and set out their motives.In the archives of the Angers diocese are to be found thirteen bundles containing hundreds of pleas for matrimonial dispensations written between 1733 and 1771. They show that proceedings are very similar all aver the county, and also that Anjou civil law allowsed young people, especially women, greater freedom to choose their own spouses. They also bring to light how the wealthiest paysants called “métayers”, arranged their marriages to maintain theit social status.

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