Superpositions automatisées d’imageries tridimensionnelles cranio-faciales : illustration par un cas clinique de distraction mandibulaire chirurgicale

Résumé Fr En

Introduction : Les imageries tridimensionnelles (3D) de type CBCT ou scanner, lorsqu'elles sont indiquées à plusieurs reprises chez un même patient dans le cadre d'un traitement orthodontique ou orthodontico-chirurgical, offrent la possibilité de réaliser des superpositions 3D. L'objectif de cet article est d'illustrer la mise en œuvre de superpositions 3D basées sur la reconnaissance des niveaux de gris des voxels dans le cadre d'un cas clinique de distraction mandibulaire chirurgicale. Matériels et méthodes : Un traitement orthodontico-chirurgical, avec une approche chirurgicale précoce à l'aide d'un distracteur mandibulaire « 3D », a été mené chez un patient de 13 ans. Il présentait une acondylie bilatérale suite à une septicémie à staphylocoque doré à la naissance. Les imageries scanner et CBCT réalisées pré- et post-distraction ont été utilisées afin de réaliser une superposition 3D générale et locale mandibulaire. Deux méthodes de superpositions ont été utilisées, l'une reposant sur un logiciel commercial et l'autre sur une série de logiciels « open source ». Résultats : En utilisant un logiciel commercial, les superpositions 3D ont pu être effectuées en quelques minutes par un opérateur peu expérimenté. La méthode reposant sur des logiciels « open source » demande davantage d'expérience et de temps. Les résultats des superpositions ont été présentés sous différentes formes. Discussion : L'interprétation des résultats reste la principale difficulté des superpositions 3D, seule une évaluation qualitative étant facilement réalisable. Il est probable que cette interprétation devienne de plus en plus accessible pour les cliniciens dans les années à venir.

Introduction: When performed several times over the course of an orthodontic or surgical orthodontic treatment, three-dimensional (3D) imaging like CBCT or CT-Scans can be superimposed. The purpose of this article is to illustrate the implementation of voxel-based 3D superimpositions with a clinical case of mandibular distraction osteogenesis. Materials and Methods: A 13-year old patient underwent a surgical orthodontic treatment with a « 3D » mandibular distractor. He presented a bilateral atrophy of his mandibular condyles due to a staphylococcus aureus bacteremia at birth. 3D general and mandibular regional superimpositions were performed using CT-Scan and CBCT images acquired respectively before and after completion of the distraction osteogenesis. Two superimposition methods were used, one relying on commercially-available software and the other one relying on a series of « open-source » softwares. Results: Using commercially-available software, 3D superimpositions were automatically performed in a few minutes by a sparsely-trained operator. The method relying on « open-source » software asked for more training and time. Results of the superimpositions were presented under various formats. Discussion: Evaluation of 3D superimposition results is still challenging, as only a qualitative evaluation can be easily performed. In years to come, this interpretation should however become more straightforward for clinicians.