The Policeman in the American gangster-film, 1931-1953. Portrait of a Cop

Résumé Fr En

À cette étude d’un aspect cinématographique précis de la civilisation américaine, les deux termes « policeman » et « cop » fournissent des axes ; l’idéal impossible, toujours valable, de la justice, du policier incorruptible, s’opposant à la réalité du quotidien, à la ville comme à l’écran. À travers les étapes de deux décennies haut en couleur, la criminalité entourant la Prohibition, la Dépression, le New Deal, l’entrée dans la Deuxième Guerre mondiale sont analysés du point de vue de leur représentation filmique dans une trentaine d’œuvres. Le flic/policier doit être réhabilité, l’attrait du gangster l’ayant longtemps éclipsé. Pourtant, ainsi que les constantes de l’histoire, du citoyen comme du cinéma, le confirment, policier et criminel, frères ennemis, partagent des caractéristiques, virtuelles, iconographiques, langagières, morales et mythiques. En même temps, la naissance du film noir garantit, grâce au personnage du privé, la longévité filmique du représentant de la loi.

For this study of the screen-policeman over two momentous decades, the connotative oppositions between the terms “policeman” and “cop” serve as guidelines. The gangster-film genre being a close reflector of reality, the image of the cop is analysed from the simultaneous standpoints of the historical backdrop and of the salient features of the law-enforcer as seen in twenty-five classics. Prohibition, the Depression and the New Deal provide the impetus for changing representations of the police. With the entry into the Second World War, and the advent of film noir, the private eye moves centre-stage, his functions persist into the semi-documentary. The traditionally unhappy lot of the cop is seen on closer inspection to be enriched by the switching of roles between wrong-doer and law-enforcer which goes beyond iconographic interest, deepens our perception of his function and attains a mythical resonance.