1 février 2024
Kévin Bideaux, « Pink Dreams: Rose, queer et utopies extrahumaines », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.4jaio8
Si le rose a pu être employé dans des représentations d’hommes ou de femmes queeres, peut-on véritablement considérer cette couleur comme de facto queere si elle participe en même temps à confirmer des stéréotypes ? Revenant tour à tour sur les associations du rose à l’homosexualité masculine et à la féminité, cet article s’intéresse surtout sur les emplois du rose par certains artistes pour dessiner les contours de corps extrahumains, ouvrant la voie vers un futur utopique où l’hétérosexualité ne serait plus une norme et où les catégories de genre auraient volé en éclats. Al serait donc envisageable de penser le rose en dehors de toute signification de genre, à condition de le considérer dans des espaces fictionnels créés par des artiste·sse·s, qui donnent à voir une humanité qui ne le serait plus vraiment, parce que mise au contact d’autres formes de vie, réelles ou fictives.