Fictions du capitalisme dans le récit d’entreprise contemporain

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2012

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Corinne Grenouillet, « Fictions du capitalisme dans le récit d’entreprise contemporain », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.4je14c


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Les « récits d’entreprise » désignent des textes en prose, de longueur variable à dominante fictionnelle qui placent leur diégèse dans le cadre du monde du travail. L’entreprise manifeste avec intensité les mutations de la démocratie et du système capitaliste dans lesquels nous vivons. Soucieux de dégager une tendance de la littérature contemporaine, cet article émet l’hypothèse que ces récits, centrés sur le monde du travail ou plaçant des personnages dans son orbe, allégorisent plutôt les mutations ouvertes par le « troisième esprit du capitalisme » (Boltanski-Chiapello). Les moyens proprement littéraires par lesquels ces récits décrivent la douloureuse situation de l’individu au travail dans un monde régi par le capitalisme et la démocratie libérale sont les structures énonciatives, le traitement de l’espace et les structures de la fable (en particulier du roman à thèse). Les structures énonciatives généralement adoptées posent une revendication littéraire et politique : l’égalité démocratique. L’affrontement des voix peut même revêtir plus franchement une dimension politique (au sens de conflit). Au plan de l’espace, la « Nouvelle Donne » (Salvaing) dessine une ligne de partage entre la légèreté aérienne de ceux qui se déplacent de lieux en lieux et ceux qui sont attachés à une tôle, voire à une machine. Le traitement de ce thème montre aussi la porosité entre univers privé et monde du travail. Si les récits contemporains répugnent à une approche politique “directe”, si les motifs directement politiques tendent à s’estomper ou sont traités sur le mode de la distance ironique, l’allégorie persiste : philosophique et parfois dévoyée chez Houellebecq, minée par l’ironie chez Jean-Pierre Martin, mise au service d’une thèse d’ensemble sur le fonctionnement des entreprises modernes chez François Emmanuel. Outre ces auteurs, l’analyse s’attache aussi aux romans de Lydie Salvayre, François Bon et Thierry Beinstingel.

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