L'organisation des parcours de scolarisation : une compétence de l'Éducation nationale à affirmer

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2013

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Jean-Marc Lesain-Delabarre et al., « L'organisation des parcours de scolarisation : une compétence de l'Éducation nationale à affirmer », La nouvelle revue de l'adaptation et de la scolarisation, ID : 10670/1.4kbpai


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Accordé par un inspecteur général signataire du rapport sur la mise en œuvre de la loi du 11 février 2005 dans l’Éducation nationale (juillet 2012) à un spécialiste des questions d’innovation institutionnelle, l’entretien analyse les changements – initiés ou renforcés par la loi – réalisés entre 2005 et 2012, ainsi que leurs limites : le passage d’une logique d’intégration scolaire à une logique de scolarisation inclusive est en cours, manifeste aux plans quantitatif et qualitatif, mais reste partiel. Les évolutions récentes liées à la scolarisation des adolescents handicapés sont significatives dans le cadre des établissements d’enseignement secondaire, particulièrement des lycées professionnels. Elles sont modestes au sein des établissements médico-éducatifs ou sanitaires, où les unités d’enseignement prévues par décret tardent à se mettre en place. La construction de parcours de scolarisation est effective, mais ces parcours ne s’inscrivent pas encore clairement dans le cadre pluriannuel des cycles d’études. Une difficulté centrale tient à la répartition des responsabilités et des compétences, entre les instances chargées de préparer et de prendre les décisions (au sein des maisons départementales des personnes handicapées, les Commissions pour les droits et l’autonomie des personnes handicapées, CDAPH) et les responsables à divers niveaux de l’Éducation nationale. En confiant aux CDAPH la mission de construire avec les personnes intéressées un projet personnalisé de scolarisation, on les conduit à définir des projets qui n’en sont pas réellement, tout en ôtant aux professionnels de l’Éducation nationale les moyens de les élaborer pleinement. Le risque d’une « bureaucratisation » du handicap est souligné, ainsi que l’une des façons de s’en prémunir : affirmer clairement que l’éducation nationale doit être maîtresse d’œuvre des PPS.La loi a permis de mettre en place de nouvelles formes d’organisation, de nouveaux métiers ou de nouvelles fonctions dans l’Éducation nationale (par exemple, enseignant référent, ou auxiliaire de vie scolaire). Les logiques de formation des enseignants, clés de voûte de l’essor de l’inclusion, sont abordées. Elles sont à diversifier et à recentrer autour de l’étude de cas précis et contextualisés. L’entretien conclut sur la nécessité de généraliser la démarche de parcours ainsi que la personnalisation des projets de scolarisation, et sur les conditions d’une École pleinement inclusive, au sein de laquelle la situation des élèves handicapés ne serait qu’un aspect de la prise en compte des besoins éducatifs particuliers de tous les élèves.

This article presents an interview of a general inspector of education who signed a report on the implementation of the law of February 11, 2005 (July 2012) in the National Education system by a specialist in questions of institutional innovation. This interview analyzes the changes – initiated or strengthened by the law – carried out between 2005 and 2012, as well as their limits. The transition from the logic of educational integration to a logic of inclusive schooling is underway, and is manifest both quantitatively and qualitatively. This change, however, remains partial. Recent developments linked to the schooling of disabled adolescents are significant in secondary schools, particularly in vocational high schools. They are modest, however, within medical-educational or medical institutions, where teaching units provided for by decree have not been set up on schedule. Educational paths are being created there, but these paths are not yet clearly integrated into the pluriannual framework of educational programs. One main difficulty is due to the distribution of responsibilities and prérogatives between those bodies in charge of preparing decisions and taking them (in departmental offices for disabled persons, CDAPH, i.e. commissions for the rights and autonomy of disabled persons), and officials at different levels of the national education system. By entrusting the task of building personalized educational plans with the pupils concerned to the CDAPH, the CDAPH are led to define projects that do not meet the definition of that term. At the same time, the professionals in the national education system are deprived of the resources to prepare complete paths. The danger of the “bureaucratization“ of disability is stressed as well as one way to avoid it, namely by clearly asserting that the national education system must be fully in charge of personalized educational paths. The law makes it possible to set up new forms of organization, new professions or new functions within the national education system (for example, coordinating teacher or educational auxiliary). The different types of logic in training teachers, cornerstones in the development of inclusion, are also discussed. These types of logic are to be diversified and refocused on the study of specific and contextualized cases. The interview concludes with the need to extend the approach based on educational paths and personalized educational plans as well as the conditions for fully inclusive education, in which the situation of disabled pupils would be only one aspect of providing for the special educational needs of all pupils.

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