Military Competition in Froissart's Chronicles: a Chivalrous Ideology and its Criting Competencia militar en las Crónicas de Froissart: una ideología caballeresca y su escritura La concurrence militaire dans les Chroniques de Froissart : une idéologie chevaleresque et son écriture En Es Fr

Résumé En Fr

In this article, the notion of competition in the medieval military field shall be considered. A double restriction of the field is adopted: we will focus on a particular group of combatants, knighthood, and on the Hundred Years' War as narrated in the Chronicles of Froissart. The two meanings of competition are thus combined; we talk about emulation when it is a question of attaining an all-personal chivalrous honor, but it can also become a dangerous rivalry within an army whose objective of common good is more and more prevalent. From a literary point of view, we will be interested in the poetics of competition developed by Froissart. Motifs such as the duet are used to construct, when reading, a competition-emulation between knights. Simultaneously, a topical writing of the united army is developed, with an insistence on order and the visual joy it evokes, inherited metaphors, a unifying figure of the chief.

L’objectif de cet article est de considérer la notion de concurrence dans le domaine militaire médiéval. Une double restriction du champ est adoptée : on se concentrera sur un groupe de combattants particulier, la chevalerie, et sur un récit spécifique de la guerre de Cent, celui des Chroniques de Froissart. Les deux pôles de la concurrence se combinent alors : elle est émulation lorsqu’il s’agit d’atteindre un honneur chevaleresque tout personnel, mais peut aussi devenir une rivalité dangereuse au sein d’une armée dont l’objectif de bien commun est de plus en plus prégnant. D’un point de vue littéraire, on s’intéressera à la poétique de la concurrence développée par Froissart. Des motifs comme le duo sont utilisés pour construire, à la lecture, une concurrence-émulation entre chevaliers. Simultanément, une écriture topique de l’armée soudée est développée, avec une insistance sur l’ordonnancement et la joie visuelle suscitée, des métaphores héritées, une figure du chef unificatrice.