Les alliances inconscientes dans Depuis qu'Otar est parti... de Julie Bertuccelli (2003)

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2012

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René Kaës, « Les alliances inconscientes dans Depuis qu'Otar est parti... de Julie Bertuccelli (2003) », Le Divan familial, ID : 10670/1.4mi148


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Depuis qu’Otar est parti... est un film à plusieurs dimensions : sur l’exil, l’absence, le manque, ce qui des autres demeure pour chacun irreprésenté, sur le deuil et la lutte incessante contre l’envahissement du Négatif. Il explore aussi les effets des catastrophes politiques et sociales sur les liens intrapsychiques, interpersonnels et familiaux. La réalisatrice traite remarquablement des alliances inconscientes dans leurs rapports avec le chaos et les catastrophes collectives, lorsque pour survivre dans leur lien chacun noue avec chaque autre un pacte pour ne rien savoir de ce qui est en jeu dans leur souffrance. Une particularité de ce film est de décrire les alliances inconscientes entre trois générations de femmes confrontées à la mort accidentelle d’un fils, d’un frère, d’un oncle. Le traumatisme psychique prend sa densité d’avoir pour arrière-fond un régime politique qui a construit une culture du déni, et dont la désorganisation fait ressurgir ce qui a fondé les liens entre tous les protagonistes.

Inconscient alliances in Depuis qu’Otar est parti... by Julie Bertuccelli (2003) Depuis qu’Otar est parti... is a film with several dimensions : on the exile, the absence, the lack, which others remains for each one presentationless, on mourning and the ceaseless fight against the invasion of the Negative one. It explores also the effects of the political and social catastrophes on the bonds intrapsychic, interpersonal and family links. J. Bertuccelli describes remarkably how unconscious alliances function in their relationship with chaos and the collective catastrophes, when to survive in their link, each one ties with each other a pact nothing to know of what is concerned in their suffering. A characteristic of this film is to analyze unconscious alliances between three generations of women confronted with the accidental death of a son, a brother, an uncle. The psychic trauma takes its density to have for innermost depth a political regime which built a culture of the refusal, and whose disorganization makes reappear what founded the bonds between all the protagonists.

Resumen Depuis qu’Otar est parti... es una película a varias dimensiones : sobre el exilio, la ausencia, la falta, lo que de les otros queda en cada uno como irrepresentado, sobre el duelo y la lucha incesante contra la invasión de lo negativo. Explora también los efectos de las catástrofes políticas y sociales sobre los vínculos intrapsíquicos, interpersonales y familiares. J. Bertuccelli trata magníficamente de las alianzas inconscientes en sus relaciones con el caos y las catástrofes colectivas, cuando para sobrevivir en su vínculo, cada uno establece con otro un pacto para no saber nada con lo que tiene que ver con su sufrimiento. Una particularidad de esta película es describir las alianzas inconscientes entre tres generaciones de mujeres enfrentadas a la muerte accidental de un hijo, de un hermano, de un tío. El traumatismo psíquico se densifica al tener por trasfondo un régimen político que construyó una cultura de la denegación, y cuya desorganización hace resurgir lo que fundó a los vínculos entre todos los protagonistas.

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