compte rendu de Chr. KÖRNER, Die zyprischen Königtümer im Schatten der Grossreiche des Vorderen Orients (2017)

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2020

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Chypre royaumes histoire


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Sabine Fourrier, « compte rendu de Chr. KÖRNER, Die zyprischen Königtümer im Schatten der Grossreiche des Vorderen Orients (2017) », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.4nwns2


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L'ouvrage est issu d'une thèse d'habilitation soutenue à l'université de Bern. Il a gardé de l'exercice académique un aspect formel quelque peu scolaire : le sommaire est un plan détaillé ; chaque sous-chapitre s'achève par une conclusion qui reprend point par point les thèmes abordés dans chacun des sous-sous-chapitres, et qui est elle-même reprise dans la conclusion du chapitre. L'exposé a du moins le mérite de la clarté. Les erreurs factuelles sont quasi-inexistantes 1. L'édition est impeccable et tous les outils nécessaires sont fournis au lecteur (notamment un index des auteurs et des personnages historiques, qu'aurait pu compléter un index des lieux). La liste des abréviations (uniquement bibliographiques), placée en début de volume, aurait trouvé une place plus pertinente avec la bibliographie. Cette dernière contient un nombre de références impressionnant, qui témoigne du travail de recherche accompli. On s'étonne de ne pas y retrouver deux ouvrages en grec : la compilation érudite des références à Chypre dans les textes grecs de K. hAdJiOAnnOu, Η αρχαία Κύπρος εις τας ελληνικάς πηγάς, Nicosie (1971-1983), et la synthèse d'A. sAtrAKi sur les rois de Chypre (du Bronze récent au début de l'époque hellénistique), Κύπριοι βασιλείς από τον Κόσμασο μέχρι το Νικοκρέοντα, Archaiognosia 9, Athènes (2012). L'illustration est réduite : une carte et dix photographies touristiques de sites. On pourrait se contenter de regretter que le noir-et-blanc ne rende pas justice à la beauté des paysages, si ce choix n'était révélateur d'un parti-pris beaucoup plus gênant : la documentation archéologique n'a de fait, pour l'auteur, d'autre valeur qu'illustrative. C'est affiché dès l'introduction (p. 1-10) : Chypre aurait été étudiée par des archéologues mais délaissée par les historiens. Voilà une distinction disciplinaire qui ne manquera pas de surprendre (sauf, peut-être, dans le milieu académique germanique) et dont les présupposés épistémologiques (l'archéologie comme science auxiliaire et ancillaire de l'histoire ?) apparaissent à tout le moins surannés. Voici donc une étude qui ne s'intéresse qu'à l'écrit et ignore délibérément la plus grande partie des sources, une démarche à l'ancienne, bancale ou borgne, que le recours à des « modèles » conceptuels discutables (rapport centre-périphérie, suzeraineté), sur lesquels on reviendra, peine à moderniser. Le premier chapitre dresse le cadre, géographique et topographique. L'auteur adopte le modèle économique développé par Maria Iacovou, qui relie l'émergence

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