Transition énergétique et sociétale : l’enjeu du « faire-ensemble » sur nos territoires

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Pour « réussir » la transition énergétique et sociétale, dans un monde de plus en plus complexe (Morin, 2015), il est commun d’appeler à la mobilisation du plus grand nombre d’acteurs et mobiliser l’intelligence collective. Or, les acteurs sont nombreux. Les intercommunalités sont en charge de la mise en œuvre des Plans Climat Air Énergie Territoriaux (PCAET), en articulation avec les services de l’État. Les régions ont été désignées comme « chef de file de la politique énergétique régionale ». Dans le même temps, les syndicats d’énergie s’organisent à l’échelle départementale pour assurer leurs missions traditionnelles de gestion de réseau et de plus en plus pour accompagner les intercommunalités dans leurs démarches énergie-climat. Enfin, une multitude d’autres intervenants (opérateurs énergétiques, entreprises, fédérations professionnelles, chambres consulaires, syndicats, collectivités, ONG, organismes de formation, associations…) sont également concernés. Chacun va donc devoir faire « cause commune » et construire une véritable communauté régionale d’acteurs de la transition énergétique, ce qui suppose un renforcement des capacités de coopération. Pour répondre à ces enjeux, le rôle des établissements d’enseignement et de recherche peut être important, et ce à plusieurs titres. C’est ici le cas d’IMT Atlantique, anciennement École des mines de Nantes, qui a créé les conditions scientifiques, organisationnelles et politiques (au sens gouvernance du terme) d’une recherche-action territoriale et partenariale. Comment créer des « lieux de transition », des « espaces tiers », pour passer d’une logique et d’une pratique de pré-carré, à un imaginaire plus systémique, solidaire et coopératif au travers d’une forme de recherche-action ? C’est tout l’enjeu du « faire ensemble » qu’explore le programme TES, désormais affichée comme action-recherche partenariale sur les questions de Transition Énergétique et Sociétale. Faire ensemble relève en particulier d’une ingénierie de l’action collective (Moisdon, 1984), appliquée au niveau d’un territoire (Mottet, 2015).

In order to succeed energy and social turnaround in an ever more complex world (Morin, 2015), it is necessary to involve as many actors as possible and to draw on collective intelligence. However, actors are numerous, and local governments are in charge of implementing with national ministries the territorial action plans focused on climate, air and energy. Regions have been appointed as leaders of regional energy policies. At the same time, energy professional unions are taking action at the level of micro regions to accompany the energy-climate action plans of groups of cities. Eventually, many other actors are involved : energy suppliers, professional unions, chambers of commerce, unions, local governments, NGOs, education providers, not for profit organizations, etc. As a result, all actors have to share common objectives and build up an energy turnaround community, which needs an enhancement of cooperation skills. The part played by Higher Education institutions can be a key success factor for several reasons. It is the case of the Mine of IMT Atlantic (formerly known as École des Mines de Nantes) which layed the-scientific, organizational and governance policy foundations of a territorial and cooperative action-research project. How to develop those turnaround communities and third parties groups to move from local logics of action to a system wide and inclusive way of thinking through a form of action research project? Acting all together is the challenge of the TES program, now officially notified as a cooperative action research project on social and energy turnaround. Acting together mainly draws on collective action engineering (Moisdon, 1984), implemented at territory level (Mottet, 2015).

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