25 septembre 2014
Candice Greggi-Badel, « « L’imaginaire généalogique à Rome : un réseau de sang ? » », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.4ori5i
A la fin de l’Antiquité, le poète chrétien Prudence compara les bandeaux d’un stemma, le tableau généalogique, à un réseau veineux charriant le sang. Si ce rapprochement explicite reste isolé dans les sources latines, plusieurs autres auteurs (Juvénal, l’Histoire Auguste) mentionnent effectivement la circulation du sang à propos des stemmata. La composition de ces tableaux, incluant des ancêtres maternels, indique que le sang en question n’était pas seulement gentilice mais provenait des deux côtés de la parenté. La comparaison avec le stemma juridique, permettant de calculer les degrés de parenté, révèle une logique de lecture commune, non pas étroitement verticale mais suivant les sinuosités des liens familiaux.