2005
Cairn
Nathalie Cochoy, « The Imprint of the “Now” on the Skin of Discourse: Annie Dillard’s Pilgrim at Tinker Creek », Revue française d’études américaines, ID : 10670/1.4q4fe4
Dans Pilgrim at Tinker Creek, le motif récurrent de la peau apparaît non seulement comme une métaphore de l’écriture mais aussi comme un procédé poétique illustrant l’engagement des mots dans le monde sensible. Loin d’isoler le texte dans l’intransitivité des métadiscours, le retour réflexif de la prose sur sa propre élaboration concourt à révéler la substance malléable du langage et son ajustement immédiat aux métamorphoses de la nature. Dans leur danse performative, les collages intertextuels, les dévoiements anamorphiques et les jeux rythmiques ou comparatifs présentent ainsi le projet éthique qui oriente l’écriture d’Annie Dillard – la révélation de la leçon de survie que la nature peut donner à l’homme.