15 février 2018
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Virginie Tournay et al., « Les radicalisations: culture et postmodernité », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10.4000/quaderni.1134
Démarrer l’avant-propos d’un numéro des Quaderni consacré à la place des technologies numériques dans les radicalisations par une citation de Paul Valéry sur la force de l’État peut sembler décalé si on inscrit ce type d’engagement sous le regard exclusif de la sociologie de l’action collective et des formes de socialisation relationnelle. La tonalité générale de ce dossier consiste à conjuguer les acquis de ces approches en saisissant sous un angle culturel la radicalisation entendue comme un processus [Steiner et Önnerfors, 2018] cognitif et politique1. En d’autres termes, il s’agit d’appréhender la notion de radicalisation comme un univers de sens, fixateur de normes et de valeurs, ou plutôt de contre-valeurs, de contre-récits, face au récit démocratique et plus singulièrement, de la citoyenneté républicaine. Ce constat suppose dès lors d’intégrer les organisations et la matérialité – les nouveaux médias numériques notamment – mobilisées dans les entreprises de radicalisation, comme des composants essentiels de cette culture. La transmission de cette culture engage un certain type de défiance vis-à-vis du socle républicain et des États-nations. [Premier paragraphe]