2010
Cairn
Daniel Becquemont, « Edmond Perrier exobiologiste », Bulletin d’histoire et d’épistémologie des sciences de la vie, ID : 10670/1.4ud2a4
Edmond Perrier, dans La vie sur les planètes (1911) se risqua à imaginer quelles planètes étaient habitables. A partir des connaissances physiques de l’époque, connaissant la matière, l’origine solaire des planètes, et les différentes forces qui s’exerçaient sur elle, il devenait possible d’esquisser une histoire générale de la vie dans le système solaire.Connaissant toutes les causes commandant le développement de la vie sur terre, la quantité de lumière, le poids, la densité, l’aptitude de certains composés chimiques à composer le vivant à partir du protoplasme par agrégations successives, et à transmettre les caractères acquis, il était possible de reconstituer les principaux traits de la vie sur Vénus et sur Mars. Les habitants de Vénus, massés vers les pôles, offraient l’image de la Terre à l’époque du secondaire, peuplée de batraciens géants et de poissons primitifs, d’herbes et de fougères. Mars, au contraire, soumise aux violents contrastes des saisons et des températures, était peuplé d’animaux mieux adaptés, de fleurs et d’oiseaux et les Martiens étaient grands, avaient le cerveau et l’intelligence plus développés que les humains.