Denys d’Halicarnasse, Antiquités Romaines. Livre VI.

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2016

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Halicarnasse

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Jacques-Hubert Sautel, « Denys d’Halicarnasse, Antiquités Romaines. Livre VI. », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.4vbvob


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Le livre VI se place au début de la seconde pentade de l’œuvre historique de Denys d’Halicarnasse : après l’époque royale (l. I-IV) et l’instauration du régime républicain (l. V), il montre comment celui-ci s’affermit aussi bien vis-à-vis des peuples voisins — victoire décisive remportée sur les Latins à la bataille du lac Régille (ch. 10-12) — que dans sa consistance interne, en surmontant la grave crise sociale de la sécession de la plèbe sur le mont Sacré. Cet affrontement aboutit à la création de l’institution la plus originale de la République romaine que sont les tribuns de la plèbe (ch. 88), grâce à laquelle la Ville a pu gérer durant près de quatre siècles la pluralité sociale en son sein, en permettant peu à peu l’accès des plébéiens aux plus hautes fonctions.Denys, émigré de sa cité natale d’Halicarnasse, patrie d’Hérodote, et venu à Rome au lendemain de la victoire d’Auguste à Actium (31 av. J.-C.) pour y enseigner le grec à l’élite cultivée, rend ici hommage à sa cité d’accueil : utilisant les traditions des annalistes romains et décrivant les vestiges archéologiques ou rituels de son temps, témoignages précieux pour nous, il montre combien le génie politique romain a permis de résoudre les conflits les plus rudes, non seulement par une sérieuse discipline militaire reposant sur la structure familiale solide des gentes qui constituent les cadres du pouvoir sénatorial, mais aussi par l’usage de la parole à travers les discours où s’affrontent de façon véhémente, mais sans violences, les opinions les plus opposées. La rhétorique, que Denys a pratiquée comme enseignant et comme auteur à travers ses œuvres de critique littéraire des classiques grecs, est mise ici au service de l’action politique : la fable des membres et de l’estomac, racontée par le sénateur Menenius Agrippa aux plébéiens insurgés (ch. 86) constitue l’exemple le plus remarquable du pouvoir pacifiant et mobilisateur de l’art de la parole, que les Grecs ont porté à des sommets, mais que seule Rome a su, selon Denys, mettre au profit d’une cohérence politique durable.

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