Mobilités quotidiennes et transports collectifs à Dakar, 2000-2015

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22 novembre 2021

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Lourdes Diaz Olvera et al., « Mobilités quotidiennes et transports collectifs à Dakar, 2000-2015 », HAL-SHS : architecture, ID : 10670/1.4vc5as


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En période de croissance rapide des métropoles des Suds, les transports collectifs (TC) jouent un rôle encore plus essentiel dans la satisfaction des besoins de mobilité motorisée et dans le fonctionnement de la ville au quotidien. Les transports en commun ont, dans la capitale du Sénégal, connu de profondes transformations lors des deux dernières décennies : création de Dakar Dem Dikk, nouvelle compagnie publique de transport palliant la disparition de la SOTRAC ; essor rapide des cars AFTU (communément appelés « Tatas »), résultant d’un ambitieux programme de renouvellement des véhicules de transport « informel » et de structuration de leur organisation. Dans le même temps, on observe la persistance des entreprises de transport informelles, Cars rapides ou Ndiaga Ndiaye, et le développement de l’activité des Clandos, taxis collectifs clandestins opérant essentiellement dans les périphéries. Au-delà de la place importante des transports collectifs, cette coexistence d’une offre plurielle interpelle. La différenciation de l’offre de transport est appréhendée par les pratiques de mobilités des citadins et leurs usages des transports collectifs, en analysant deux enquêtes ménages mobilité menées à 15 années d’intervalle (2000 et 2015) sur le périmètre de la région de Dakar. A partir de ce matériau empirique, la communication s’attache à apporter des éléments de réponse aux questions suivantes : Quelles sont les principales évolutions de mobilité observées ? Plus précisément, quels sont, sur la période récente (2015), les usages et les usagers des différentes formes de transport public et les Tatas sont-ils en mesure de remplacer les modes plus anciens ? La mobilité a évolué : légère baisse de la part de la marche à pied qui représente encore deux déplacements sur trois, augmentation de la proportion d’usagers des TC dans la population, notamment chez les femmes et les actifs. Les Tatas sont, en 2015, le premier mode de transport collectif, tandis que les Dakar Dem Dikk ne représentent qu’une petite minorité du marché des transports publics, les modes « informels » cumulés assurant encore la moitié des déplacements en TC. La capacité des Tatas à remplacer plus largement encore les opérateurs informels est entravée par leurs difficultés à desservir finement un territoire en constante évolution. Les projets en cours de réalisation (Train express régional, Bus Rapide Transit), s’ils sont conçus comme éléments structurants d’une offre de transport collectif intégré, notamment du point de vue tarifaire, pourraient être l’occasion de renforcer les complémentarités entre différents modes de transport, pour le moment encore essentiellement pensés séparément les uns des autres.

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