2012
Cairn
Le toucher est, dès in utero, la première modalité sensorielle à répondre aux sollicitations de l’environnement. Cependant la longue maturation sensorielle de cette modalité ainsi que les faibles capacités manuelles du nourrisson à explorer le monde physique des objets contribuent largement à affaiblir les potentialités cognitives de ce système. Trop tributaires d’un développement postural et moteur également lent et d’une motricité fine manuelle inexistante, les capacités perceptives présentes dès la naissance vont, de surcroît, perdre leur importance au profit de la fonction instrumentale de transport des objets. Néanmoins, les habiletés perceptives manuelles du nourrisson sont non négligeables puisqu’elles lui permettent de différencier des formes, des textures des objets, de les mémoriser pendant un court délai et surtout d’être le support des échanges avec la vision puisque des transferts entre les systèmes tactile et visuel du nouveau-né et du nourrisson se réalisent efficacement et surtout à partir de la modalité manuelle.