« Ça sent bizarre, ici » : la sécurité dans les laboratoires de nano-médecine (France, États-Unis)

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Jérôme Pélisse et al., « « Ça sent bizarre, ici » : la sécurité dans les laboratoires de nano-médecine (France, États-Unis) », HAL-SHS : sociologie, ID : 10.4000/sdt.934


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Résumé En Fr

Workplace health and safety is an increasingly important issue in both the media and public policies. Yet it receives little attention in scientific research, or to be more specific, it is in terms of the effects of technological innovations on consumers and the general public rather than in the everyday lives of scientists. Drawing on an ethnographic study of two nano-medicine laboratories, one in France and one in the United States, this article analyses day-to-day safety management in these places of scientific knowledge production. Starting with the still partially uncertain risks involved in the synthesis of nanoparticles, this article first shows how safety practices, mainly structured around the perception of risk and tacit knowledge, are deeply intertwined with scientific practices that aim to produce knowledge. In fact, the importance of tinkering in science is ill suited to the general dynamic of bureaucratisation in risk management. The article goes on to show how laboratory safety practices fit into professional hierarchies and structure the development of the skills that organise the division of labour and the daily activities of researchers, from students to principal investigators.

Les questions de santé et de sécurité au travail constituent des enjeux grandissants dans les médias et pour l’action publique. Pourtant, elles sont peu abordées dans le domaine de la recherche scientifique, ou plutôt elles sont scrutées au regard des effets des innovations technologiques pour les consommateurs et le public plutôt qu’au niveau du quotidien des chercheurs. Cet article, fondé sur une observation ethnographique dans deux laboratoires de nano-médecine, l’un en France et l’autre aux États-Unis, propose d’analyser la gestion quotidienne de la sécurité au sein de ces lieux de production du savoir scientifique. Partant des risques encore en partie incertains liés à la fabrication de nanoparticules, il montre d’abord comment les pratiques de sécurité, structurées de manière centrale autour de la perception du danger et de savoirs tacites, sont intimement intriquées avec les pratiques scientifiques qui visent à produire des savoirs. De fait, l’importance du bricolage s’accommode difficilement avec une dynamique commune de bureaucratisation de la gestion des risques. L’article montre ensuite comment les pratiques de sécurité en laboratoire s’insèrent dans les hiérarchies professionnelles et structurent l’élaboration des compétences qui organisent la division du travail et l’activité quotidienne des chercheurs, des étudiants aux directeurs de laboratoires.

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