10 juin 2022
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Enzo Feliciani, « Élie Gounelle, aumônier protestant de la Grande Guerre », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.4wppaw
Ce mémoire de recherche est centré sur le pasteur Élie Joël Gounelle et son engagement en tant qu’aumônier militaire au sein des armées françaises pendant la Première Guerre mondiale. Après la mort de son fils Henri au front durant l’été 1915, Élie Gounelle, âgé de 50 ans, décide de s’engager dans l’armée comme aumônier militaire. Affecté à la 29e DI, l’aumônier Gounelle suit alors la troupe en campagne sur le front du nord-est de la France. D’abord aumônier volontaire, il est rapidement titularisé dans sa fonction. Ce sont ainsi trois années qu’il passe au contact des soldats de sa division, qu’il ne cesse de visiter, d’inviter aux cultes et conférences qu’il organise et dans le pire des cas, préside leurs funérailles. Dépendant de la 29e DI, Gounelle officie dans différents secteurs comme celui de Verdun ou de Dunkerque. En l’absence d’archives de l’aumônerie militaire de la Grande Guerre, ce travail de recherche s’appuie sur les traces laissées par Élie Gounelle lui-même. Son journal personnel quotidien, sa correspondance ou les articles de presse qu’il fait paraître permettent donc de retracer « sa » guerre. Le but de ce travail de recherche est donc d’essayer de comprendre quelle est la place et le rôle d’un aumônier militaire dans l’armée française de la Première Guerre mondiale. Au travers des mots du pasteur, il est question ici de s’intéresser à un représentant d’une minorité religieuse dans une armée qui est devenue celle d’un pays laïc quelques années avant le début du conflit. Pour tenter de répondre à ces questions, ce mémoire de recherche est divisé en deux parties. Le premier chapitre retrace le parcours du pasteur avant la guerre, et tente d’exposer son environnement une fois qu’il gagne le front. La seconde partie est la retranscription du journal personnel quotidien conservé aux Archives Départementales de l’Hérault, écrit de la main du pasteur durant ces trois années d’aumônier.