2017
Cairn
André Thiéblemont, « Comment comprendre la commémoration de combats sacrificiels ? », Inflexions, ID : 10670/1.4wtr83
Sidi Brahim, Camerone, Bazeilles. Trois combats perdus et une structure dramatique commune : des combattants qui choisissent d’affronter la mort plutôt que de se rendre et de vivre ! À plusieurs dizaines d’années d’écart, quelle intention profonde, plus ou moins consciente, a conduit des chefs d’exception à choisir ainsi de tels combats plutôt que des victoires pour magnifier et symboliser l’âme du chasseur, du légionnaire, des troupes de marine ? Ne s’agissait-il pas de mythifier la mission au regard de soldats, de chefs affrontant des situations paroxystiques et s’interrogeant dans leur for intérieur : « L’enjeu vaut-il que je risque ma vie, celles des miens ? » Comment comprendre la transformation récente de la commémoration de ces combats en spectaculaires et gigantesques liturgies, célébrant le sacrifice du soldat comme une eucharistie ?