Exposer le genre : réflexions sur les expositions collectives d'artistes femmes en France de 1977 à 2009

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2019

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Justine Bohbote, « Exposer le genre : réflexions sur les expositions collectives d'artistes femmes en France de 1977 à 2009 », DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.4zueby


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En 1982, à l’occasion de l’exposition Féminisme et art au Musée d’art contemporain de Montréal, la critique d’art Aline Dallier-Popper fait le constat qu’aucune exposition collective d’artistes femmes n’a eu lieu jusqu’alors dans un musée français. C’est cette observation qui constitue le fil conducteur de cette étude. Pourquoi a-t-il fallu attendre l’accrochage elles@centrepompidou, en 2009, pour qu’un musée d’une ampleur nationale consacre ses cimaises aux créatrices ? Qu’est-ce qui explique cette résistance française à « exposer le genre » ? Afin de répondre à ces interrogations, quatre cas d’études ont été étudiés : un projet d’exposition inabouti à la plateforme expérimentale du Musée d’art moderne de la ville de Paris en 1977 (Écritures de Femmes), une exposition panoramique à la Galerie municipale de Vitry-sur-Seine en 1984 (La Part des Femmes dans l’art contemporain), une exposition prenant pour thème le rapport entre art et féminisme au Centre d’art du Magasin à Grenoble en 1997 (Vraiment. Féminisme et art), et enfin l’accrochage elles@centrepompidou en 2009-2011 au Centre Pompidou. En suivant Reesa Greenberg, chaque exposition a été envisagée comme un « événement discursif », c’est-à-dire comme un événement générateur de débats. Cela implique d’étudier non seulement le discours du commissaire et les œuvres présentées, mais aussi les discussions engendrées par chaque manifestation, ainsi que leurs répercussions imprévisibles. Chaque cas d’étude a été réinscrit dans son contexte théorique, artistique et historique. En filigrane, l’objectif était d’étudier la manière dont l’histoire de l’art et les institutions françaises s’appropriaient, ou non, les outils de l’histoire sociale de l’art, de l’historiographie féministe et des études de genre. Afin de mieux cerner la résistance des institutions artistes françaises à « exposer le genre », l’approche adoptée est transnationale. C’est en comparant la situation française au contexte américain qu’il a été possible de comprendre l’absence d’exposition collective d’artistes femmes dans un musée français jusqu’en 2009. De plus, cette étude s’appuie sur un corpus de textes critiques anglo-saxons, non traduits en France. Depuis la moitié des années 2000, au croisement du champ de l’histoire des expositions et de l’historiographie féministe, ont émergé des recherches sur la pratiques curatoriales dans une approche féministe. Un des objectifs de ce mémoire a été ainsi d’exposer au lecteur français quelques conclusions de ces recherches encore méconnues dans l’hexagone.

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