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Gerard Cornilleau et al., « Crise et déficit de l’assurance maladie: Faut-il changer de paradigme ? », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.3917/reof.116.0315
Le déficit de l’assurance maladie, de l’ordre de 1 point de PIB, résulte pour l’essentiel de la crise économique qui a réduit les recettes de cotisations sociales et de CSG. Ce déficit concoure à la stabilisation automatique de l’économie et il devrait se résorber avec le retour de la croissance. Tant que celle-ci n’est pas revenue, la résorption volontaire du déficit par la hausse des prélèvements ou la baisse des dépenses serait contra-cyclique et doit être écartée. Mais, une part du déficit, que l’on peut évaluer entre 0,35 et 0,7 point de PIB, résulte de l’existence d’un écart structurel entre la croissance des dépenses de santé et celle du PIB. Pour une bonne gestion à long terme de l’assurance maladie, il est nécessaire d’éliminer ce déficit structurel, évalué entre 1,4 et 2,8 points de PIB si rien n’est fait en 2020. Jusqu’alors celui-ci a été contenu par un mixte de hausse des prélèvements affectés au financement de l’assurance maladie et un baisse des taux de remboursement. La recherche d’une meilleure maîtrise des dépenses par un changement de l’organisation du système de soin (exercice collectif de la médecine favorisant complémentarité et substitution entre professions ; construction d’un système intégrant mieux l’ambulatoire et l’hôpital,...) ainsi qu’une réforme des modes de financement (réduction de la part du paiement à l’acte) permettant de réduire les inégalités d’accès aux soins (en particulier celles liées aux dépassements d’honoraires) mériteraient d’être discutées dans le cadre des débats sur l’évolution des dépenses de santé et de leur financement.