Le Portugal et ses « sentinelles de pierre ». L'exposition du monde portugais en 1940

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1999

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Yves Léonard, « Le Portugal et ses « sentinelles de pierre ». L'exposition du monde portugais en 1940 », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, ID : 10.2307/3771096


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Résumé En Fr

Portugal and its "Stone Sentries" The Portuguese World's Fair in 1940, Yves Léonard. From May to September 1998, Portugal welcomed the last world's fair of the century in Lisbon. From June to December 1940, also in Lisbon, but higher up on Tagus river, there was another, just as ambitious but altogether different, fair, that of the Portuguese world, the culmination of the 800-year commemoration of the foundation of the Portuguese kingdom (1140) and of the 300-year anniversary of the restoration of independence from Spain (1640). Dedicated to the glory of the Salazarist Estado Novo, carefully orchestrated by propaganda, this commemorative cycle featured an eight-century old Portugal that seemed to take refuge behind "stones sentries". Domestically, this cycle marked the peak of a dual process, that of the legitimization of the Salazarist regime and that of an imperial mysticism joining a non-belligerent nationalism with the colonial idea. For its foreign relations, the 1940 commemorations asserted the image of a neutral Portugal, a "haven of peace" in Europe and a beam of light on the "Portuguese world" that was not a "little country".

Le Portugal et ses « sentinelles de pierre ». L'Exposition du monde portugais en 1940, Yves Léonard. De mai à septembre 1998, le Portugal a accueilli à Lisbonne la dernière exposition mondiale de ce siècle. De juin à décembre 1940, toujours à Lisbonne, mais plus en aval sur le Tage, s'est déroulée une autre exposition, tout aussi ambitieuse mais d'une nature bien différente, celle du monde portugais, point d'orgue des commémorations du 8e centenaire de la fondation du royaume du Portugal (1140) et du 3e centenaire de la restauration de l'indépendance face à l'Espagne (1640). Dédié à la gloire de l'Estado Novo salazariste, soigneusement orchestré par la propagande, ce cycle commémoratif mettait en scène un Portugal « vieux de huit siècles » qui semblait se retrancher derrière ses « sentinelles de pierre ». Sur le plan intérieur, ce cycle marquait l'apogée d'un double processus, celui de la légitimation du régime salazariste et celui d'une mystique impériale associant étroitement un nationalisme non belliciste à l'idée coloniale. Sur le plan extérieur, les commémorations de 1940 affirmaient l'image d'un Portugal neutre, « havre de paix » en Europe et qui, rayonnant sur le « monde portugais », n'était pas « un petit pays ».

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