2019
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Jean Eloy, « Il n'y a pas de prescription d'État en langue - Questions de légitimité », Histoire Épistémologie Langage (documents), ID : 10.1051/hel/2019015
On interroge d’abord ici l’implication de l’État dans la langue (le corpus de la langue nationale), qui présente trois facettes : on peut considérer l’État comme législateur, producteur de normes juridiques, comme locuteur, producteur de discours, ou comme organisateur, producteur d’actes, institutionnels et matériels. C’est dans ce dernier secteur que se situent l’appareil d’enseignement et l’Académie, simple institution spécialisée, y compris les textes (circulaires, programmes) qui expliquent cette action organisatrice. Dans les trois cas, l’État ne produit qu’indirectement et marginalement des normes de langue – en dépit de mythes tenaces. Tout cela souligne la composante idéologique, centrée sur le concept de légitimité – mais aussi consensus, norme-normalisation, insécurité, etc. Ces débats concernent la nature de l’État et la cohésion du corps politique.