2012
Cairn
Alice Le Goff, « Aller au bout de la critique du mythe du donné : McDowell avec et contre Sellars », Les Études philosophiques, ID : 10670/1.51a800...
Le dépassement du mythe du donné est au fondement de la conception mcdowellienne de la connaissance et de la pensée. En cela, McDowell prolonge l’analyse de Sellars. Il s’oppose cependant à la recherche, par ce dernier, d’une « pure sensation » comme élément causal de la connaissance. Celle-ci ne serait qu’un nouvel avatar du donné et tombe, d’après McDowell, sous le coup de la propre réfutation sellarsienne du mythe. Mais il reste possible de concevoir un donné déjà conceptuel. C’est ainsi que peut être dépassé le mythe et c’est, d’après McDowell, ce que Kant, nonobstant les critiques que lui adresse Sellars, permet de penser. Toutefois, McDowell lui-même ne tombe-t-il pas dans une autre version du mythe du donné, à propos de ce que Sellars appelle le donné catégorial ? Nous montrerons que cette accusation, élevée notamment par Rosenberg, méconnaît le sens du donné conceptuel proposé par McDowell.