De Solaris à Gaïa et retour

Résumé Fr En

L’objectif de ce travail est d’étudier la relation entre un texte de science-fiction célèbre de Stanislas Lem et une hypothèse scientifique énoncée dans un style très inhabituel et en un sens pourtant propre à notre époque : l’hypothèse Gaïa de James Lovelock (1979). Nous voudrions faire apparaitre l’idée que la science-fiction est une sorte de cas-limite, un réactif qui renouvelle la fonction esthétique. Et nous voudrions montrer pourquoi ce qui rapproche Gaïa de Solaris engage la recherche scientifique dans des directions qui sont nouvelles, au niveau heuristique, méthodologique et même ontologique.

This work is focused on the relation between a novel of Stanislas Lem, Solaris, and the work of the geochemist James Lovelock. Behind the strong differences between a fiction based on the rule of suspension of disbelief, and a scientific assumption that tries to be compatible with the rule of truth, we will show Gaia and Solaris are based on two common philosophical statements: life must be understood, not simply at the level of the organism, but also at the level of the biosphere; and life is some kind of primitive mind without any intentional purpose, and then without consciousness. Gaia knows how to proceed in order to regulate geochemical conditions that permit its own existence, even if it cannot know that it has this ability and this skill.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en