Souvenirs de la vie autrefois à Saint-Michel-l’Observatoire

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14 octobre 1988

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Témoignage sur la vie autrefois dans les Alpes de Haute-Provence

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Danielle Musset et al., « Souvenirs de la vie autrefois à Saint-Michel-l’Observatoire », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.51r71v


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Durant cet entretien avec monsieur et madame Guillermin, l'enquêtrice souhaite en savoir davantage sur la vie autrefois à Saint-Michel-l'Observatoire, mais la qualité de l'enregistrement pose des problèmes de compréhension à plusieurs reprises. Ils évoquent en premier lieu la chapelle Saint-Jean-de-Fuzils car le grand-père de monsieur Guillermin vivait à côté. Ce dernier lui racontait qu'autrefois un ermite venait sonner tous les midis la cloche de la chapelle. Il se souvient que l'on y faisait les messes, mais aussi une procession annuelle depuis le village. Tous les habitants du village étaient présents et le curé chantait des cantiques. Cette procession ne se pratique plus d'après l'informateur. Lui-même est venu habiter chez son grand-père de 1910 à 1935. Quand ils ont creusé non loin de la chapelle pour acheminer l'eau vers les fermes ils ont retrouvé de nombreux corps sous des pierres, mais l'informateur ne sait pas de quelle époque ils datent. Il y avait des loups à Saint-Michel-l'Observatoire à l'époque de son grand-père, il en avait même tué un car ils attaquaient les troupeaux. Il parle ensuite des charbonniers qui venaient monter des charbonnières près de Saint-Michel, principalement des Italiens. Il les a connus quand il était à l'école et qu'il gardait les moutons. Ils habitaient dans la forêt dans des cabanes, et dormaient sur des lits de paille. Certains venaient avec leur famille, et il arrivait que leurs femmes les aident. Les deniers qu'il a vus étaient là à la fin des années 1920. Il explique ensuite la confection d'une charbonnière. Son grand-père lui racontait beaucoup d'histoires, provenant de livres ou de son propre vécu. Plus jeune, il partait faire les moissons en Provence, commençant par Arles et remontant au fur et à mesure de la maturation des blés. On peut trouver des vipères dans la région, il cite le cas de brebis qui sont mortes après avoir été mordues. De la lavande poussait près du village, disparue aujourd'hui (il n'y plus que du lavandin). C'est aussi le cas de noyers et d'oliviers qui ont disparu aujourd'hui. Il parle aussi du cas d'une femme qui habitait le village et qui est morte en 1931, "la belette". Ce personnage connu de tous, n'avait pas bonne réputation et de nombreuses histoires la concernant étaient connues des villageois. Monsieur Guillermin a travaillé toute sa vie à la campagne. Lui et sa femme ont toujours vécu dans la région, sauf une période où ils se sont installés dans le Vaucluse. Il a travaillé pendant un temps à l'Observatoire. Sa construction a marqué le village puisque la même année, l'électricité est arrivée à la campagne. L'Observatoire a amené de nombreux touristes et curieux du département et d'ailleurs. Monsieur Guillermin s'est marié au milieu des années 1930, quittant alors le domicile de son grand-père. Il a élevé pendant un temps un petit troupeau et faisait pousser quelques légumes et céréales. Il a aussi eu avec sa femme des vers à soie car il y avait de nombreux mûriers dans la région. Un homme de Revest-des-Brousses leur achetait la soie et leur fournissait les cocons. Madame Guillermin se souvient que les vers faisaient le même bruit que la pluie qui tombe lorsqu'ils mangeaient. Ils parlent aussi avec l'enquêtrice des amandes car il y avait beaucoup d'amandiers. Elles étaient vendues à Forcalquier. Ils ramassaient aussi les amandes amères qui servaient à faire l'orgeat ou des liqueurs. On se servait de la coque des grosses amandes pour faire des tisanes rafraîchissantes.

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