1999
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Laure Fontana, « Mobilité et subsistance au Magdalénien dans le Bassin de l'Aude », HAL-SHS : archéologie, ID : 10.3406/bspf.1999.10940
Si le peuplement magdalénien du Bassin de l'Aude est aujourd'hui assez bien connu, les stratégies de subsistance des groupes humains n'avaient pas encore été étudiées. L'étude des restes fauniques de cinq sites (Lassac, Gazel, Cane- caude et Belvis, fouillés par D. Sacchi et La Grande Grotte de Bize, fouillée par A. Tavoso) occupés entre 17 000 et 12 000 B.P., a montré que le Renne avait été un gibier de prédilection durant 5 000 ans dans le Nord de l'Aude (avec le Lièvre variable à Gazel) —Fontána, 1998a. De plus, elle a mis en évidence que tous les sites septentrionaux ont été occupés (au Badegoulien et au Magdalénien moyen) aux mêmes saisons (de la fin de l'automne au début du printemps) et qu'ils étaient probablement tous des sites résidentiels. Une seule partie du cycle annuel de nomadisme étant visible, j'ai proposé que l'Ariège pouvait constituer l'autre partie du territoire exploité. Au Magdalénien supérieur, les sites (majoritairement dans le sud des piémonts pyrénéens) semblent témoigner d'occupations de moindre étendue et la grotte de Belvis a été occupée à la belle saison probablement de façon discontinue avec une chasse orientée vers le Bouquetin, au sein d'un spectre diversifié. Ces données m'ont amenée à envisager l'hypothèse d'une plus grande mobilité (durant la belle saison) dans cette région et pour cette période. Enfin, l'étude a montré que les éventuels déplacements saisonniers du Renne ne ressemblaient en rien à des migrations et que l'hypothèse d'un refuge altitudinal temporaire après 12 000 B.P. (avant le retrait vers le nord) n'était pas argumenté.