1 janvier 2021
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Aurélien Portelli et al., « Fukushima 50 : les temporalités de la catastrophe », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.4000/rhc.789
Fukushima 50, film réalisé par Setsurô Wakamatsu en 2020, reconstitue la gestion de l’accident de Fukushima Daiichi, survenu après le séisme et le tsunami qui ont ravagé le Japon le 11 mars 2011. La représentation de la situation extrême invite à questionner les temporalités de la catastrophe nucléaire. La fiction cinématographique relate le combat inouï des travailleurs pour reprendre prise sur les installations. Après l’inondation du site et la perte des ressources électriques, les protagonistes imaginent le « scénario du pire » : la fusion des cœurs des réacteurs et la destruction de tout l’Est du Japon. Cette projection catastrophiste, qui renvoie au concept de « temporalité du projet », conduit les personnages à agir pour empêcher que la prophétie de malheur ne se réalise. Le film traduit également l’idée qu’au Japon la catastrophe s’ouvre sur une possibilité de renaissance s’inscrivant dans une conception cyclique du temps. Les images de cerisiers en fleurs – symboles du renouveau – et de revitalisation de la région de Fukushima signifient ainsi que le désastre, dans l’imaginaire nippon, est porteur d’un espoir de régénérescence qu’il revient aux individus de concrétiser.