2014
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Marine Bourassin et al., « Les modalités contractuelles dans la filière blé dur française », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.52bea6...
La mise en place de pratiques innovantes plus respectueuses de l’environnement peut être contrainte par la structure organisationnelle d’une filière. Le but de cette étude est donc de comprendre le rôle des contrats et de leurs modalités dans l’organisation de la filière blé dur française. Cette dernière est caractérisée comme étant linéaire de la production de blé dur à la fabrication de produits pastiers avec une séparation nette entre les acteurs de l’amont et de l’aval. Cette étude s’appuie sur une démarche qualitative à visée exploratoire traduite par un processus d’enquêtes réalisées auprès des acteurs majeurs de la filière blé dur, incluant des coopératives et des industriels. Il ressort des enquêtes que chaque acteur a mis en place son propre schéma de contractualisation impliquant différents types de liens verticaux. La contractualisation dans la filière revêt un caractère stratégique. Le choix des partenaires contractuels est modulé par l’importance de la situation géographique. Concernant les contrats, tous se déclinent autour de quatre modalités : le prix, la qualité, la quantité et la temporalité. Les contrats entre industriels et coopératives s’organisent en deux grands types : les « contrats de marché » et les contrats de production incluant les contrats de production annuels et les contrats cadre pluriannuels. Les « contrats de marché » sont dominants au sein de la filière, témoignant d’une organisation de la filière se rapprochant davantage du marché que de l’organisation intégrée. Néanmoins, l’importance des contrats de production témoigne de liens d’intégration plus ou moins forts au sein de la filière blé dur. Ces contrats offrent un cadre propice pour renforcer la coordination entre les acteurs sur la qualité et la durabilité.