La « communauté tchékiste » de Guerre froide : réalités et limites d’une culture partagée du renseignement

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2024

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Emmanuel Droit, « La « communauté tchékiste » de Guerre froide : réalités et limites d’une culture partagée du renseignement », Études françaises de renseignement et de cyber, ID : 10670/1.52beb4...


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À l’époque de la Guerre froide, les services de renseignement des dictatures socialistes du Bloc de l’Est constituent des instruments de terreur, de répression et de surveillance des sociétés est-européennes. Obéissant au même encadrement soviétique, ils sont unis par une même lecture paranoïaque du monde et des relations internationales reposant sur une vision binaire « ami-ennemi » et une primauté accordée à l’action. Se définissant comme les « glaives et les boucliers » des partis communistes, ces tchékistes partagent un éthos professionnel faisant d’eux une élite secrète au service de la révolution prolétarienne mondiale. Dès ses débuts, au milieu des années 1950, cette « Internationale tchékiste » a toutefois du mal à développer des formes efficaces de coopération et d’échange car le partage exige de la confiance réciproque. Le champ du terrorisme international illustre, des années 1970 aux années 1980, la réalité et les limites d’une culture tchékiste du renseignement finalement emportée par la nouvelle politique internationale de Mikhaïl Gorbatchev.

During the Cold War, the security services of the socialist dictatorships of the Eastern Bloc were instruments of terror, repression and surveillance of Eastern European societies. Sharing the same Soviet origins, these intelligence services were united by the same paranoid analysis of the world and international relations, based on a binary “friend/enemy” vision and an emphasis on action. Defining themselves as “shield and swords” of the Communist parties, these Chekists shared a professional ethos that made them a secret elite at the service of the global proletarian revolution. From its beginnings in the mid-1950s however, “Chekist International” had great difficulty developing efficient forms of cooperation and exchange, as a lack of trust impeded sharing. In the 1970s and the 1980s, the field of international terrorism illustrated the reality and limits of a Chekist intelligence culture, and it was finally swept away by Mikhail Gorbachev’s new international policy.

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