2009
Cairn
Frank Vermeulen, « Cultures de l’engagement dans les grandes entreprises », Inflexions, ID : 10670/1.52juxb
Longtemps chasse gardée des anthropologues, la culture est devenue le terrain de prédilection des chercheurs en sciences humaines et des consultants en management. Dans l’abondante littérature, on distingue les auteurs qui conçoivent la culture d’entreprise comme un sous-ensemble de mythes et de rites, tourné vers l’intérieur, tandis que d’autres perçoivent l’entreprise comme étant une culture et parlent d’identité ou d’image tournée vers l’extérieur.Les dirigeants mettent l’accent sur une « culture d’entreprise en action », fruit d’une combinatoire quasi-infinie d’éléments liés à son histoire, à ses activités, à ses métiers, à ses technologies, à ses produits et à services, à ses valeurs, à la personnalité de ses dirigeants… Éléments qui se traduisent dans les comportements individuels et collectifs au travail. Face au paradoxe du changement, la « gestion par la culture » peut servir de levier pour créer un cercle vertueux conduisant de l’engagement du personnel à la performance de l’entreprise.Mais on ne peut sans doute vraiment parler de la culture d’entreprise que de l’intérieur de celle-ci. Or, une communauté sereine et sûre d’elle refuse l’investigation, s’y dérobe ou au contraire l’ignore. La culture est donc d’autant plus visible que l’entreprise est en péril, condamnée à disparaître ou à s’adapter aux évolutions de son environnement. Sinon elle est aussi présente et invisible que l’air que l’on respire.