Témoignage d’un appelé originaire du nord de la France né vers 1937, ayant effectué son service militaire entre 1957 et 1960 au Maghreb

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Je vous le raconte volontiers parce qu'on ne me l'a jamais demandé... : récits autobiographiques de français en Algérie, au Maroc, en Tunisie dans les années 1930 à 1962

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informateur : 1406 et al., « Témoignage d’un appelé originaire du nord de la France né vers 1937, ayant effectué son service militaire entre 1957 et 1960 au Maghreb », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.52lbpu


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L'homme interrogé, originaire du Nord de la France, a été appelé en octobre 1957, il a effectué trois mois de formation en France, à Noyon, avant d'être affecté dans l'Algérois. Durant l'enquête, il parle librement et précisément de son service et offre de nombreuses anecdotes. Il intègre un peloton de chars au sein d'un régiment colonial. Ce régiment n'est pas logé dans une caserne mais dans une ferme coloniale (la ferme Borgeaud), les rapports avec la hiérarchie ne sont pas stricts. Il effectue des travaux d'administration, des ouvertures de route le jour, des embuscades la nuit ainsi que des opérations sanitaires. Il a été témoin d'attentats et d'embuscades durant lesquels il a perdu des amis. Il a plusieurs fois escorté le colonel Massu lors de ses déplacements vers Cherchell et a aussi participé au référendum sur l'autodétermination de l'Algérie en septembre 1958. Il est ensuite muté à la frontière tunisienne, à Elma el Abiod, où il contrôle les déplacements des fellagha vers la Tunisie où ils vont se former aux maniements des armes. Il est resté en tout 34 mois en Algérie, il n'a eu qu'une permission et est revenu en juin 1960. Il conserve de bons souvenirs de la camaraderie entre appelés. Ses rapports avec les populations pieds-noires et autochtones étaient mitigés et il évoque le cas d'un Algérien avec lequel il était devenu ami mais qui s'avérait être un membre du FLN. Il avoue implicitement avoir assisté à des actes de torture mais les justifie par la nécessité d'obtenir des informations et par les exactions commises par le FLN. Il dit avoir assisté au référendum d'autodétermination de l'Algérie en janvier 1961 mais est pourtant revenu en France en juin 1960. Il se dit déçu de la perte de l'Algérie et se montre affecté par le sort des pieds-noirs rapatriés en France. Quelques propos désobligeants lui échappent et il affirme que les Algériens n’évoluent pas facilement, que leur culture est déconcertante (alimentation, religion...).

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