20 juin 2020
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Claire Pillot-Loiseau et al., « Le human beatbox entre musique et parole : quelques indices acoustiques et physiologiques », HAL-SHS : linguistique, ID : 10.4000/volume.8121
Technique vocale impliquant l’appareil vocal pour imiter des instruments de musique ou des sons électroniques, le Human Beatbox est décrit acoustiquement et physiologiquement. Musicalement parlant, entre les trompettes bouchées, grosses caisses, Charleston et caisses claires originaux et imités, les oscillogrammes, courbes mélodiques, spectrogrammes et pentes spectrales montrent plusieurs ressemblances. En outre, la notation des percussions utilisées par les beatboxeurs rend compte d’analogies entre celles-ci et certaines consonnes des langues du monde, analogies quantifiables par exemple par une intensité plus faible et une énergie plus concentrée dans le grave pour la grosse caisse que pour la caisse claire beatboxées, comme [p] et [t] respectivement. Nos analyses aérodynamiques ont montré que la production de percussions beatboxées s’apparentait à celle de consonnes éjectives pour la grosse caisse beatboxée (notamment fermeture des plis vocaux juste avant l’explosion), implosives pour la caisse claire (notamment flux d’air inhalé avant le bruit d’explosion), et de clics pour la Charleston beatboxée (notamment débit d’air nasal décroissant puis croissant). Le larynx est sollicité comme vibrateur et articulateur ; ses composants sont utilisés de manière indépendante. Les lèvres et la langue participent également à la production de ces sons beatboxés, ainsi situés entre musique et parole.