Commémorer sur les ruines : l'État rwandais face à la mort de masse dans l'après-coup du génocide (1994-2003) Commemorating on the Ruins : the Rwandan state faced with mass death in the aftermath of genocide Fr En

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4 décembre 2020

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Rémi Korman, « Commémorer sur les ruines : l'État rwandais face à la mort de masse dans l'après-coup du génocide (1994-2003) », Theses.fr, ID : 10670/1.538e9a...


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Cette thèse porte sur la politique de mémoire du génocide des Tutsi au Rwanda pendant la période de transition (1994-2003). Son objectif est de comprendre comment les nouvelles autorités rwandaises ont mis en récit le génocide des Tutsi à l’échelle nationale en lien avec des acteurs politiques, institutionnels, religieux mais aussi associatifs. De multiples volontés de mémoire ont émergé dans un contexte de guerre civile non terminée et d’absence de processus judiciaire. La recherche mobilise principalement des archives rwandaises publiques (ministérielles, parlementaires, politiques), des archives privées, de la presse rwandaise et internationale ainsi que des entretiens menés avec vingt-cinq acteurs de mémoire (hommes politiques, fonctionnaires, universitaires, intellectuels, responsables d’associations de rescapés). Archives et entretiens ont permis d’interroger les conditions politiques et matérielles dans lesquelles fut instituée cette « première mémoire du génocide » par l’État rwandais avec une attention spécifique aux processus d’enquête et d’écriture de l’histoire au Rwanda ainsi qu’aux débats sur la patrimonialisation des sites de massacres. L’histoire de la politique de mémoire est enfin mise en perspective sur le temps long au travers d’une étude des politiques du passé menées au Rwanda depuis l’indépendance en 1962 ainsi que sur le temps court, avec l’examen des enjeux commémoratifs depuis 2003.

This dissertation focuses on the politics of memory of the Tutsi genocide in Rwanda during the transition period (1994-2003). Its objective is to understand how the new Rwandan authorities have narrated the Tutsi genocide on a national scale in collaboration with political, institutional, religious and NGOs. These multiple memory initiatives emerged in a context of an unfinished civil war and the absence of a judicial process. The research is mainly based on public Rwandan archives (ministerial, parliamentary, political), private archives, the Rwandan and international press, as well as interviews conducted with twenty-five “memory entrepreneurs” (politicians, civil servants, academics, intellectuals, leaders of survivors' organisations). Archives and interviews have made it possible to carefully examine the political and material conditions in which this "first memory of the genocide" was instituted by the Rwandan state, with a specific focus on the processes of investigation and writing of history in Rwanda as well as the debates on the heritagization of the massacre sites. The history of the politics of memory is finally put into perspective over the long term through a study of memory policies carried out in Rwanda since independence in 1962 as well as over the short term, with a study of the evolution of the politics of genocide memory since 2003.

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