The place of Emergency Departments in unscheduled care: what to learn from the organizations set up during the COVID-19 epidemic? Quelle place pour les Services d'Accueil des Urgences dans l'offre de soins non programmés : comment capitaliser sur l'expérience de la gestion de l'épidémie de COVID-19 dans la crise actuelle ? En Fr

Résumé En Fr

The place of Emergency Departments in unscheduled care: what to learn from the organizations set up during the COVID-19 epidemic?The closure of emergency departments (ED) during spring 2022 ask questions about unscheduled care organization in France, and notably about the place of ED in unscheduled care.The ED saturation is an historical matter, leading to poor quality of care and suffering for the professionals who work there. Paradoxically, the period of the 1st wave of the COVID-19 epidemic saw this saturation improve. This finding seemed interesting to enlighten the actual crisis and trying to find organizational innovations.A comprehensive qualitative approach carried out on the territory of South Isère in the fall of 2020 has shown that the unscheduled care refer to a vague concept and to unstructured organizations, resulting in recourse to ED by default.The response to the COVID-19 crisis was based on a new territorial collaboration, made possible by the solidarity. On the same time, massive deprogramming has left an unprecedented place for unscheduled care. These two elements made it possible to test organizational innovations for the benefit of a unscheduled care.The sustainability or adaptation of some of the innovations would make it possible, within a territorial collaboration affirmed by a shared populational responsibility, to think of the unscheduled episode as a step in a coordinated health journey. A gradation of the unscheduled care offer including private and public, outpatient and hospital structures, primary care and expertise would refocus ED around the management of urgent care.

La fermeture de certains services d’accueil des urgences (SAU) au printemps 2022 et l’incertitude concernant la soutenabilité du fonctionnement de plusieurs de ces SAU pour l’été à venir interrogent sur l’organisation de l’offre de soins non programmés (SNP) dans le système de santé français, et le rôle des SAU dans la prise en charge de ces SNP.Si le problème de saturation des SAU est ancien, la situation actuelle est inédite et pose de façon concrète la question de la soutenabilité de nos organisations de recours aux SNP. Il nous a semblé intéressant de mettre en perspective la problématique actuelle avec un retour d’expérience d’une autre situation inédite récente, la 1re vague de l’épidémie de COVID-19, qui avait au contraire abouti à une levée temporaire de la saturation des SAU.Une approche qualitative compréhensive menée sur le territoire du Sud Isère à l’automne 2020 permet de montrer que les SNP renvoient à un concept flou et à des organisations peu structurées et peu lisibles, aboutissant à des recours aux SAU par défaut qui aggravent leur saturation. Les réorganisations proposées lors de la 1re vague épidémique ont pu montrer l’intérêt d’une collaboration territoriale, et de penser l’épisode de SNP comme une étape d’un parcours de santé coordonné.Une gradation de l’offre de SNP incluant les structures privées et publiques, ambulatoires et hospitalières, de soins primaires et d’expertise permettrait de recentrer les services d’urgences autour de la prise en charge des soins urgents, leur permettant ainsi de poursuivre leur fonction première.