2020
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Emmanuel Droit, « 24 heures de la vie en RDA », Hors collection, ID : 10670/1.561a76...
Une épaisse couche de gris semble recouvrir l’histoire de la RDA, ce petit paysné en 1949 des tensions entre les anciens alliés de la Seconde Guerre mondiale. Le gris des logements usés par les poêles à charbon, le gris des fumées industrielles, le gris du Mur de Berlin… Quelleétait la vie quotidienne d’une famille est-allemande dans les années 1970, quelque part aux environs de Leipzig ? Quels étaient leurs croyances, leurs ambitions, leurs bonheurs ou leurs peurs à l’ombre du Mur ? Emmanuel Droit propose dans cet ouvragederemonter le temps, des’immerger dans une société qui nous sembleaujourd’huiétrange et traverserce «mur de brouillard», trente ans après la réunification, afin de saisir ce que pouvaient être des vies marquées par l’absence de libertés fondamentales. Sans rien enjoliver, ni dramatiser non plus. Raconter le quotidien là où règnent la contrainte et la surveillance, lire entre les lignes des discours de propagande, se mettre à l’écoute des gens ordinaires et de leurs problèmes, telle est l’ambition de cet ouvrage, dans la tradition littéraire et historique de Braudel, de Blanchot, de Pérec ou de Lefebvre. De l’entreprise à l’immeuble en préfabriqués, du club de jeunes à l’antenne locale de la Stasi, du supermarché à l’école, le lecteur se trouve projeté dans ce monde encore largement ignoré de la RDA.Sommaire : Pages de début (p. 3-6)| À l’attention des lecteurs. La RDA, un pays aux mille et une nuances de gris (p. 7-13)| Prologue. Lire le passé dans le présent (p. 15-24)| Scène 1. Les Fischer, une « famille standard de RDA » (p. 25-30)| Scène 2. L’entreprise d’État Zekiwa, ou le travail au quotidien (p. 31-58)| Scène 3. L’école polytechnique Lénine, ou le développement de la personnalité socialiste (p. 59-77)| Scène 4. La zone piétonne, ou la nouvelle société de consommation socialiste (p. 79-91)| Scène 5. Zeitz-Est : une ville nouvelle pour un nouveau quotidien (p. 93-105)| Scène 6. Le foyer pour travailleurs étrangers, ou l’expérience de l’« homme marginal » (p. 107-122)| Scène 7. L’antenne locale de la Stasi, ou le quotidien sous surveillance (p. 123-140)| Scène 8. L’église Saint-Michel et l’immolation d’Oskar Brüsewitz (p. 141-151)| Scène finale. De la Révolution pacifique à l’entrée dans un monde nouveau (p. 153-166)| Notes (p. 167-182)| Liste des abréviations (p. 183-185)| Bibliographie (p. 187-191)| Remerciements (p. 193-194)| Pages de fin (p. 195-198).