Les métropoles françaises pratiquent-elles une gouvernance de Smart City ? Une évaluation par leur Système d’Information Financier Extra-Organisationnel (SIFEO)

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2050

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Muriel Michel-Clupot et al., « Les métropoles françaises pratiquent-elles une gouvernance de Smart City ? Une évaluation par leur Système d’Information Financier Extra-Organisationnel (SIFEO) », Gestion et management public, ID : 10670/1.56v9gi


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L’article propose une analyse de la gouvernance des métropoles françaises à partir des contenus discursifs et des fonctionnalités de leur Système d’Information Financier Extra-Organisationnel (SIFEO). La smart city y est abordée comme objet de recherche et caractérisée par de grands champs d’action (Giffinger et al., 2007), parmi lesquels : la gouvernance. De nature différente, elle prend le pas sur les autres, qu’elle contribue à mettre en œuvre. La recherche inscrit ces éléments de gouvernance propres à la smart city, dans le cadre d’analyse du système de gouvernance publique proposé par Mazouz et al. (2012, 2015) selon quatre niveaux, allant des institutions aux outils de gestion. Déployée sur l’ensemble des métropoles françaises, la démarche empirique est double. Dans un premier temps, il s’agit d’évaluer si leur SIFEO véhicule les thématiques constitutives d’une smart city, soit l’« intelligence discursive ». Le contenu informatif et communicationnel est étudié au moyen d’une analyse textuelle automatisée. Dans un second temps, il s’agit d’étudier le SIFEO comme un outil de gouvernance de la smart city, soit l’« intelligence fonctionnelle », avec une grille d’analyse ad hoc évaluant l’information, la communication et la participation. Les données collectées font l’objet d’une ACM révélatrice des pratiques de gouvernance. Les résultats montrent l’hétérogénéité des pratiques en la matière, corroborant ceux d’études antérieures : si les métropoles tiennent des discours sur la gouvernance, les fonctionnalités des sites et les pratiques sont en revanche très contrastées. Quelques-unes mettent bien en œuvre le triptyque de la smart gouvernance : Information – Communication – Participation et se révèlent être de véritables smart cities. À l’inverse, les autres utilisent de manière très limitée les fonctionnalités du SIFEO : une majorité d’entre elles semble correctement informer et communiquer, sans aller au bout de la démarche, et ignore la participation citoyenne. Les métropoles françaises ne sont pas toutes des smart cities ; certaines pratiquent un smart washing, utilisant l’image positive de la smart city. Plus précisément, l’utilisation du SIFEO pour mesurer l’intelligence de la ville autorise quatre gradations : Smart City, Smart Washing, Mute Smart City et Not Smart. Au-delà de ces différents constats, le SIFEO propose un nouveau cadre d’analyse et constitue un véritable outil d’évaluation de la gouvernance, contribuant à sa conceptualisation (Rodriguez-Bolivar et Meijer, 2015).

This article analyzes the governance of French metropolises, based on the discursive content and functionalities of their Extra-Organizational Financial Information System (EOFIS). The smart city is approached as an object of research and characterized by major fields of action (Giffinger et al., 2007), including governance. It is different in nature and takes precedence over others. Our research focuses on the elements of governance specific to the smart city, within the framework of analysis of the public governance system proposed by Mazouz et al. (2012, 2015) on four levels, ranging from institutions to management tools. Deployed across all French metropolises, the empirical approach is twofold. Firstly, to assess whether their EOFIS conveys the constituent themes of a smart city, i.e. “discursive intelligence”. The informative and communicative content is studied using automated textual analysis. Secondly, we study EOFIS as a smart city governance tool, i.e. “functional intelligence”, with an ad hoc analysis rubric evaluating information, communication, and participation. The data collected is the subject of an MCA (multiple correspondence analysis) revealing governance practices. The results show the heterogeneity of practices in this area, corroborating those of previous studies; while metropolises talk about governance, site functionalities and practices widely vary. Some are implementing the three aspects of smart governance: Information – Communication – Participation, and are proving to be true smart cities. Conversely, others make very limited use of EOFIS functionalities; most of them seem to be correctly informing and communicating, without going all the way, and ignoring citizen participation. Not all French metropolises are smart cities; some practice smart washing, which uses the positive image of the smart city. More precisely, using the EOFIS to measure city intelligence allows for four gradations: Smart City, Smart Washing, Mute Smart City and Not Smart. Beyond these various findings, the EOFIS proposes a new framework for analysis and constitutes a genuine tool for evaluating governance, contributing to its conceptualization (Rodriguez-Bolivar and Meijer, 2015).

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